samedi 24 décembre 2011

De retour en janvier

Je souhaite un très joyeux Noël à tous ceux et celles qui passent par ici. Que la future année soit pour vous porteuse de 2012 rêves exaucés !

Paix en ce monde... Bisous et câlins

dimanche 18 décembre 2011

Mots de la fin


L’image de la couverture est choisie, les corrections sont terminées, le résumé est rédigé… Ne reste que la révision linguistique en janvier et la série RêveMarie ressemblera à un rêve accompli.

Vais-je m’ennuyer de mes personnages imaginaires ? Mais oui ! Ils ont fait partie intégrante de ma vie depuis tant d’années, je ne peux les rayer complètement de ma mémoire en claquant des doigts. Je laisserai même certains d’entre eux s’accrocher, le temps qu’ils décident de voler un jour de leurs propres ailes…  

Je suis très fière de RêveMarie et je la considérerai toujours comme une fidèle complice. Bien qu’elle ne figure pas dans mon prochain roman, elle est tout de même partiellement responsable de son écriture.

S’il n’y a pas de problème majeur, la sortie du Choc des esprits est prévue en mars. Cet événement coïncidera également au lancement de la trilogie. Je vous confirmerai la date et l’endroit quand j’aurai tout en mains.

Chers lecteurs, chères lectrices, vous m’avez permis de vivre une des plus belles aventures de ma vie. Merci de plus profond de mon cœur.

lundi 5 décembre 2011

Fidèle à ses rêves


En revenant de ma marche quotidienne hier après-midi, j’ai rencontré ma petite voisine âgée de huit ans. Sourire aux lèvres, je lui ai demandé si elle avait hâte au 25 décembre pour que le Père Noël lui donne ses cadeaux. Sa réplique m'a laissée bouche bée : « Tu crois qu’il va pouvoir venir même s’il n’y a pas de neige ? » s’est-elle inquiétée. Pendant qu’elle anticipait intensément ma réponse, je suis remontée dans le passé à la vitesse lumière.

Je viens tout juste d’avoir huit ans. Avant de quitter la classe pour les vacances de Noël, Madame Robichaud, mon professeur de troisième année, m’a remis un certificat de bonne conduite que j’ai bien l’intention d’envoyer au Père Noël en même temps que ma liste de cadeaux. Mon frère a éclaté de rire lorsque j’ai eu le malheur de lui confier mon projet en retournant à la maison. « Hé ! Bébé lala! Le Père Noël, c'est une invention des parents tout comme le Bonhomme Sept Heures. » Noooooon !  Mon étonnement s’est vite changé en doute pour se transformer ensuite en grosse, grosse déception. Si le personnage n’existe pas, donc le royaume du Pôle Nord, les rennes, les lutins… Hon ! Mon cœur de petite fille a saigné ce jour-là.

Je suis rentrée chez moi et j’ai déposé mon certificat sur la table de cuisine. J’ai dit à ma mère qu’il lui appartenait dorénavant. Elle l’a pris, a souri et m’a donné un baiser sur le front. « Je suis très fière de toi, ma grande ! » m’a-t-elle félicitée. J’ai poussé un gros soupir en pensant que ce n’était vraiment pas amusant de grandir. Ma sœur de cinq ans, qui me suit comme mon ombre dès que j’arrive de l’école, m'a tiré par la manche. « Tu viens m’aider à écrire la lettre au Père Noël ? » m'a-t-elle demandé, en sautillant d’un pied sur l’autre. Elle tient une feuille de papier dans ses mains sur laquelle elle a collé plein d’étoiles qui brillent comme ses yeux. Chanceuse, va ! Sa tête est encore remplie de toutes ces belles images qui occupaient la mienne, il n’y a pas dix minutes...

Sans rien lui dévoiler, j’ai aidé ma sœur à écrire sa fameuse lettre et je l’ai fait les années suivantes jusqu’à ce qu’elle apprenne finalement la vérité. De la même façon, hier, j’ai inventé une histoire pour entretenir les illusions de ma petite voisine. La grâce de son sourire me fit reconnaître une réalité indéniable. Tant que je déborderai d’imagination, les rêves de la gamine que j’étais à huit ans dureront pour toujours. 

dimanche 4 décembre 2011

Absence involontaire

Non ! Non ! Je ne vous ai pas abandonnés. Un surplus de travail conjugué à une bronchite et une laryngite ont freiné considérablement mes ardeurs. Je vous reviens demain avec un nouveau billet. Merci de votre patience !

lundi 21 novembre 2011

Journée pyjama


Je me sens aujourd’hui comme un 26 décembre. L’impression d’avoir beaucoup fêté la veille en compagnie d’une foule de gens formidables, d’avoir reçu et donné de nombreux cadeaux, d’avoir la tête pleine d’images inoubliables et le cœur gonflé comme un ballon.

Fidèles et nouveaux lecteurs, vous m’avez comblée au-delà de toutes mes espérances au Salon du livre de Montréal. Je reprends la suite des péripéties de RêveMarie dès ce matin en vous imaginant tous derrière moi. Merci du plus profond de mon cœur pour cette solide dose d’énergie !  

dimanche 13 novembre 2011

Curiosités


Je ne me rappelle pas avoir connu un mois de novembre aussi doux et éclatant de lumière.  Ça rend les journées qui raccourcissent moins difficiles à supporter.

Cette semaine, le 11-11-11 a fait couler beaucoup d’encre. J’ai moi-même regardé venir l’heure fatidique, à 11 h 11, en attendant que quelque chose d’étrange se passe. Rien. Nothing. Nada. Niet. Niente. Enfin, vous comprenez, la terre tourne toujours sur son axe. Quand je pense que le même scénario se reproduira l’année prochaine avec le 12-12-12 ainsi que dans le Choc des esprits avec le 06-06-06…

Jeudi, je reçois un courriel de mon éditrice me confirmant que le tome 3 aura l’illustration tant désirée représentant littéralement le chapitre auquel j’étais en train de retravailler. De quoi me faire bondir de joie sur ma chaise ! J’ai tellement hâte de pouvoir vous en donner un aperçu.

J’adore le thème du 34e Salon du livre de Montréal : le livre, machine à voyager dans le temps. Je ne sais pas pour vous, mais quand je vois cette immense et magnifique foire, je décolle vers un autre monde. Je déambule dans les allées, excitée comme une puce, atteinte d’une curiosité presque maladive.

J’y serai présente à compter de mercredi soir prochain. (Stand 512) Ne vous gênez surtout pas pour venir me faire un brin de jasette. Au plaisir de vous y rencontrer en grand nombre !

mercredi 2 novembre 2011

Bon anniversaire en retard !


Ça fait déjà un peu plus d’un an que je tiens ce blogue. Eh oui ! Je viens de m’en rendre compte… Après la première onde de choc, j’ai ressenti un sentiment d'accomplissement. J’en profite d’ailleurs pour féliciter les efforts soutenus de ceux et celles qui en maintiennent un depuis plusieurs années. Chapeau !

Les tourbillons de la vie quotidienne exigent de nous parfois d’être un jongleur bien habile. Hormis la famille et le travail qui nous occupent passablement, il y a toujours un petit quelque chose d’inattendu qui s’ajoute à notre liste fort exhaustive. En toute franchise, s’obliger à s’asseoir devant l’ordinateur pour écrire un billet m’a paru quelquefois une corvée, mais je dois avouer que le mouvement de contrariété s’est vite dissipé après la rédaction de quelques mots. Il faut dire aussi que vos commentaires ont contribué à renforcer ma détermination. L’écriture est un métier si solitaire, juste le fait de lire vos réactions m’a fait sentir moins isolée. Je vous remercie chaleureusement pour votre soutien.

Le Salon du livre de Montréal est une autre belle façon de communiquer avec mes lecteurs et mes lectrices. J’ai donc affiché mes journées et mes heures de présence sur ce blogue et sur le site de RêveMarie. Au plaisir de vous y rencontrer en grand nombre !

mardi 25 octobre 2011

Retourne te coucher !


J’ouvre un œil, il est 6h30. Ah non ! Pas déjà ! Encore une fois, j’ai mal dormi à cause de mon cours sur les rêves que je prends depuis deux mois. Je veux tellement, tellement rêver à tout ce que j’apprends dans ce cours, que je me réveille tout le temps en espérant avoir fait « le » rêve auquel j’ai postulé avant de m’endormir.

Je me lève, m’étire, me traîne jusqu’à la cuisine. J’aperçois mon mari qui lit tranquillement le journal en mangeant son déjeuner. Bon matin ! Bisous, bisous. Puis mon regard s’attarde ensuite sur le plancher. Mais qu’est-ce que c’est ? Ah non ! C’est pas ce que je suppose ? Je me penche, renifle de loin… Eh oui ! Merde ! Oups ! Justement, c’est ça, scusez ! La coupable n’est pas tout à fait celle que vous pensez, mais les souliers de mon mari qui…, enfin, vous comprenez. Pendant qu’il s’en occupe, je sors sceau, vadrouille et multiples pschitt, pschitt ! Il n’est même pas 7h du matin que je plie l’échine et frotte énergiquement la moindre trace douteuse apparaissant ici et là.

Dégoulinant de sueur, je passe sous la douche. Après un vigoureux shampoing, j’ouvre les yeux. Une ombre bouge derrière la vitre. C’est toi, mon mari ? Tu te rappelles, là, là, que tu lui as souhaité bonne journée sur le pas de la porte. Incapable d’émettre un son, j’entrouvre en tremblant la porte de la douche. Cooper se lève en branlant la queue, accrochant de ce fait la porte de la salle de bain sur laquelle j’ai suspendu au préalable ma robe de chambre bleu foncé. Oh boy ! Tu regardes trop de film d’horreur, toi…

Quelques minutes plus tard, je renverse mon café sur ma table de travail, aspergeant ainsi mon clavier, mon écran, ma blouse, mes pantalons, le plancher de mon bureau !!! Cooper s’amène en vitesse et se met à barboter dedans à qui mieux mieux. J’essaie de l’attraper avant qu’elle ne salisse partout dans la maison. Peine perdue ! Je ressors sceau, vadrouille et multiples pschitt, pschitt, puis une fois terminée, j’abdique et retourne me coucher.



mardi 18 octobre 2011

De retour et en pleine forme !


Je suis arrivée dimanche. Je me suis couchée avec la tête encore remplie d’images qui ne voulaient pas s’effacer : Bruxelles, Ostende, Bruges, Dinant, Amsterdam et puis Londres, la magnifique…  Tout au long de ce circuit à l’étranger, j’ai été transportée par l’enthousiasme contagieux de ma fille, j’ai retrouvé avec plaisir la franche complicité de ma sœur et j’ai apprécié l’affabilité de son mari qui ne s’est jamais plaint une seule fois de cette présence féminine parfois envahissante. (Rire)

Lundi, une fois les bagages défaits, et la laveuse fonctionnant à plein régime,  j’ai voulu m’imprégner de mes souvenirs de voyage en visionnant sur mon écran d’ordinateur les photos prises durant ce séjour mémorable. Un message de ma directrice littéraire est tout à coup apparu dans ma boîte de courriels. Tiens ! Tiens ! Serait-ce le verdict tant attendu ? J’ai cliqué tout de suite, mon cœur galopant éperdument dans ma poitrine… Elle avait terminé de lire le manuscrit du tome 3 vendredi (bon timing !) et me disait que j’avais très, très bien travaillé, tout cela annoté d’un sourire en bout de ligne. Fiou !!! On se voit la semaine prochaine pour discuter ensemble des corrections ? Yes madame !!!

Je serai donc passablement occupée du côté littéraire avec le dernier tour de piste de ma trilogie, l’écriture du nouveau roman et le Salon du livre de Montréal en novembre, une occasion privilégiée pour renouer avec mes lecteurs et mes collègues. La prochaine saison s’annonce effervescente à tous les égards, mais ce n’est pas moi qui vais me plaindre. L’énergie sera au rendez-vous, promis !

jeudi 29 septembre 2011

Les fantômes de mon passé


Ma passion pour tout ce qui est british date de mon adolescence. À cette période, je dévorais les romans de Charles Dickens, Jane Austen, Emily et Charlotte Brönte, Agatha Christie, Sir Arthur Conan Doyle, Lewis Carroll, pour ne nommer que ceux-là. Je rêvais d’arpenter les ruelles sombres des quartiers de Londres faisant fi de l’épais brouillard comme Sherlock Holmes et m’imaginais fouler les landes en Cornouailles à la recherche de l’âme sœur telle une héroïne tragique. Tournant subrepticement le dos à la cour des souverains de France au profit de celle d’Angleterre, la dynastie des Tudors devint une véritable obsession qui, jusqu’à ce jour, ne m’a jamais quittée. Ma fascination pour les fantômes et revenants tire également son origine de ce pays où ils regorgent encore dans ses châteaux et manoirs hantés.

Je me suis mise à déguster du thé noir anglais que j’accompagnais de petits sandwiches aux concombres et de scones. Je fus une des premières dans mon entourage à porter la mini-jupe et les bottes de vinyle (faute de pouvoir me procurer celles en cuir), plongeant mes parents dans une désolation totale. Je vouais un culte insensé à mes cheveux longs et droits, me maquillais les yeux d’un lourd trait d’eye-liner noir pour imiter les yeux de biche du célèbre mannequin Twiggy. Je fredonnais les derniers tubes des Beatles et des Rolling Stones quand mes amies tripaient sur Adamo ou Donald Lautrec.

Dans quelques jours, je vais me réapproprier mon cœur d’adolescente lorsque je poserai les pieds pour la première fois en terre anglo-saxonne. Gagez-vous que je n'aurai pas les yeux assez grands ? Je vous donne donc rendez-vous à la mi-octobre, avec quelques fantômes de plus dans mes bagages…

À bientôt !


samedi 17 septembre 2011

Saveurs d’automne


Saison prometteuse que celle qui s’annonce ! Moi qui croyais m'ennuyer après avoir apposé le point final à ma trilogie, eh bien, le nouveau roman en cours me donne autant de plaisirs que de défis. Même si je dois réajuster mon style vu le genre différent, j’ai la curieuse impression de ne pas avoir délaissé totalement le surnaturel tant l’exercice se situe dans ma zone de confort. J’avoue même que c’est thérapeutique… (rire) Mais attention ! La tâche n’est pas facile, loin de là, car chaque phrase doit définitivement puncher (indice) !

C’est pourquoi qu’entre deux séances d’écriture, je peins, je cuisine ou je sors marcher. Ma matière grise apprécie énormément ces petites pauses exquises. De toutes les saisons, l’automne est ma préférée : l’air plus frais, les gros chandails, les soupes et les plats mijotés, les odeurs de terre et de feuilles, la lumière dorée en fin d’après-midi, sans oublier les nombreuses nouveautés littéraires, le retour de nos séries télévisées (délicieux Mauvais karma et Tout pour moi), les 1001 cours de perfectionnement à choisir, (afin de nourrir mon inspiration, j’ai débuté cette semaine un atelier intitulé « Le Rêveur actif » ; je dois noter tous mes rêves dans un journal, même les plus farfelus. Ça promet, je vous le garantis !).

Je mettrai toutefois tout cela en veilleuse pour quelques jours, car je m'envole bientôt vers la Belgique pour aller visiter ma petite sœur que je n’ai pas vue depuis presque deux ans. La perspective de ces heureuses retrouvailles me comblait déjà de joie, qu’à cela s’est ajoutée une grâce supplémentaire : ma fille m’accompagnera durant ce voyage ! Et comme le bonheur croît avec l’usage, nous avons multiplié quelques incursions ici et là aux Pays-Bas, Luxembourg, France et Royaume-Uni.

Me vient un seul mot à l’esprit à propos de ce splendide automne qui se dessine : GRATITUDE.

samedi 10 septembre 2011

Je vois rouge !


Pour la deuxième fois cette année, ma coiffeuse m’a fait des mèches rouges ! Je vous entends rire là… Sa maladresse commence à ressembler à une punition du ciel. Allez ! Je me confesse pour que cesse enfin cette malédiction qui s’abat sur ma tête !

Les cheveux roux n’ont pas toujours été dans ma palette de nuances préférées.  Voilà ! C’est dit… Eh merde ! Je me sens toute croche, même après avoir spécifiquement usé de diplomatie.

Pour les roux naturels, je sais bien que ce n’est pas de votre faute. Oups ! Je m’enfonce là…

Vous vous dites que j’ai juste à retourner chez la coiffeuse gaffeuse. Eh bien non ! Ce serait trop facile pour le gars d’en haut, je mérite une bonne leçon. Pour un certain temps, j’assumerai donc courageusement mon look post apocalyptique.

En attendant, bien sûr, de trouver une autre coiffeuse…

vendredi 2 septembre 2011

Savoir s’arrêter, c’est se donner les moyens de mieux repartir !


Le tome 3 de la série RêveMarie étant actuellement en lecture, j’ai pris une petite pause cette semaine avant de me lancer dans un projet totalement différent.

Ce récit concernant les femmes de ma génération m’est venu à l’esprit au printemps dernier. J’ai déjà brodé le canevas de l’histoire et entamé quelques chapitres.  

Outre le passage difficile du cap de la cinquantaine, il aborde les sujets de réflexion suscitant une certaine polémique au sein de mes contemporaines. Ce sera écrit avec un humour grinçant, mais chargé à bloc d’émotions ! J’ai tellement hâte de m’y mettre que les doigts me démangent juste à y penser…

Chers passionnés (es) du monde fantastique, je ne vous délaisse pas pour autant, car je vous ai déjà concocté une autre potion. J’attends une approbation au préalable avant de vous révéler le grand mystère entourant ce roman inédit.

Bonne rentrée littéraire automnale !

mercredi 31 août 2011

Patience...

Je vous reviens dans un jour ou deux avec un nouveau billet. J'espère que vous aimez la nouvelle présentation. Ça m'a pris un temps fou !

mercredi 10 août 2011

Le coeur gros

Je vis une grande histoire d’amour depuis tant d’années avec RêveMarie, et je m’apprête à clore la trilogie, alors je dois à cette maîtresse adorée et exigeante de lui porter toute mon attention avant de lui dire adieu ou peut-être au revoir qui sait ?

Je vous reviens en septembre avec de nouveaux billets, ainsi qu’un avant-goût de mon prochain projet d’écriture.

À bientôt !

vendredi 22 juillet 2011

Est méchante !!!

Je viens de lire un article qui dit qu’être trop gentil(le) risque de vous empoisonner la vie. Qu’il faut être un peu plus méchant(e) pour en apprécier à sa juste valeur toutes les facettes. Quand les « je dois, je devrais » vous défient à chaque moment, que vous ne pouvez vous empêcher de respecter toutes les normes régissant votre existence, ce qui fait en sorte que tout devint une source de stress, il est temps de briser vos chaînes et d’en sortir ! « Soyez méchant(e), soyez heureux (se) ! », écrit l’auteure de cette revue américaine. (Family circle)

En sortant des chemins battus, on s’accorde une grande faveur, selon Miss Edelman. Ça engendre un regain d’optimisme, une bouffée d’espoir, un renouveau existentiel ! On en retire un bien-être physique et mental, tout comme le chien duquel on aurait détaché la laisse. Quel bonheur de rouler par terre, les quatre pattes en l’air ! Pourquoi refuse-t-on d’en faire autant ?

Notre cerveau humain est le coupable apparemment. Ce serait la peur de déplaire ou de décevoir autrui. Combien de fois avons-nous entendu : « La famille, les amis comptaient sur toi… Mais, mais, tu dis toujours oui à tout le monde… Ton opinion m’étonne ; je te croyais de notre bord… » Être méchant(e) (je traduis par s’autoriser de refuser ou de ne rien dire tout simplement) libère nos frustrations. Nous nous en sortons gagnants et fiers de nous. Ça peut même devenir très amusant d’enfreindre toutes les règles !

Est-ce que ça vous tente ? Moi oui !

vendredi 15 juillet 2011

Lecture désintéressée... jamais plus!

Depuis que l'écriture est devenue une occupation quotidienne, je ne suis plus capable de m'abandonner à une livre écrit par d'autres. La tentation de l'analyser sur toutes ses coutures est trop forte.

Je me promets chaque fois qu'il doit en être autrement. Je m'installe confortablement et j'entame les premières pages. Laisse-toi aller ! me dis-je en prenant une grande respiration. Retrouve ce plaisir, cet état d'âme qui t'allumait autrefois. Ça fonctionne pour un moment. Mais hélas ! Ma fâcheuse manie reprend vite le dessus. Ma pensée s'accroche sur un mot, une phrase, un personnage, le temps d'un verbe, l’orthographe, les dialogues, le style et l’originalité de l'auteur(e), et j'en oublie... Misère ! Je ne parviens tout simplement pas à me discipliner. Même les classiques y passent !

J'ai essayé de lire en anglais en souhaitant que l'histoire ne se répète pas. Pfft ! C'est pareil ! C'est l'envers de la médaille, me soulignent les écrivains chevronnés. C'est le lot de chaque artiste de vouloir apprendre pour s’améliorer, se renouveler, se démarquer.

N'empêche, quand j'ai vu cette femme assise sur un banc l'autre jour, le nez plongé dans son bouquin et le sourire fendu jusqu'aux oreilles (L'escapade sans retour de Sophie Parent de Mylène Gilbert-Dumas: récit fabuleux en passant !), j'ai eu un regard jaloux et un pincement au coeur...

samedi 2 juillet 2011

The birds !!!

Vous vous souvenez du film culte d'Alfred Hitchcock où une nuée d'oiseaux s'en prend à un village et à ses occupants ? Ce film a longtemps peuplé mes cauchemars dans ma jeunesse ; il a aussi contribué à enflammer mon imagination. Au moindre petit attroupement d'oiseaux, je croyais être attaquée et je courais à toutes jambes me réfugier à l'intérieur. Le temps a réussi à calmer mes peurs, jusqu'à tout récemment...

Un couple de carouges a élu domicile dans mon lilas qui est situé à côté de ma terrasse. Un nid s'y trouve, car je peux très bien entendre piailler les oisillons. Chaque fois que je sors pour aller dans ma cour, je provoque une panique chez les parents. Ils me tourbillonnent autour en battant des ailes. Vous êtes au courant, j'ai un chiot depuis un mois ; il me faut le sortir fréquemment pour assurer sa propreté. Eh bien, le mâle frise maintenant la folie furieuse. L'oiseau va même jusqu'à m'attaquer ! Il fonce vers moi en faisant un étrange bruit pour m'effrayer. Savez-vous quoi ? Ça marche ! J'attrape mon chien et prends mes jambes à mon cou.

J'ai fait des recherches sur le net et ce n'est pas inusité apparemment. Le carouge est très territorial tant que ses petits n'ont pas quitté le nid. Je n'ai aucune intention de déplacer celui-ci, car c'est après tout un phénomène propre à la nature. Je devrai donc m'armer de patience et de courage d'ici là. (Gros soupir) Si quelqu'un d'entre vous a un truc, je l'apprécierais énormément. À mon grand désarroi, mes cauchemars sont revenus la nuit dernière...

lundi 27 juin 2011

Misères et grandeurs des 5'2''

Comme tout le monde, certaines de mes caractéristiques physiques me tracassent, mais j'ai appris à vivre avec, sauf une... (gros soupir) J'aurais donc aimé être plus grande ! Pas grande, grande là, juste deux ou trois pouces de plus auraient fait l'affaire. Je vous dis pourquoi.
Hier à l'épicerie, rendue à la section des produits congelés, je voulais prendre une boîte de sandwiches à la crème glacée en SPÉCIAL (mon mari les adore), mais ils avaient placé les boîtes sur la première étagère du haut et il ne restait, selon l'approximation visuelle de mes 5'2'', que 2 ou 3 paquets. Une jeune dame s'approche au même moment ; elle est bien plus grande que moi. Dialogue.
- Pardon, madame, je peux vous demander de m'aider, s'il vous plaît ?
- ... ... ...
- Pourriez-vous me donner une boîte de sandwiches à la crème glacée dans le coin en haut ? Je ne peux malheureusement pas les attraper, je suis trop petite. (sourire affable)
- Il y en a d'autres plus bas.
- Non, non... Celles-ci ne sont pas en SPÉCIAL. (sourire soudainement forcé de ma part)
- Ah bon ! (expression exaspérée sur le visage de la dame) Je vais essayer, mais je ne vous garantis rien. Elles sont placées VRAIMENT loin.
La dame n'a qu'à étirer le bras pour saisir la boîte qu'elle me remet avec une majesté toute condescendante. Suite du dialogue.
- C'est une chance d'être grande, hein, ma p'tite madame !
- ?%?*##/?"?% (je me retiens, ma mère m'a bien élevée, elle !)
- Vous ne devriez pas manger ces trucs, ça fait engraisser. Moi, par contre, je peux, à cause de ma taille... (sourire en coin avant de tourner les talons)
Mon Dieu, j'ai changé d'idée. Dans la prochaine vie, au lieu d'être plus grande, je voudrais pouvoir troquer mes yeux contre des fusils.

mardi 21 juin 2011

Gratitude

Il y a des matins comme ça où tu crois que la vie ne peut être plus parfaite. Les oiseaux gazouillent à qui mieux mieux à ton réveil, puis ton mari t'embrasse avec une tendresse infinie. Tu te lèves, tu te sens légère, tu exécutes un pas de danse en te rendant à la cuisine pour y préparer le café. Le soleil inonde la pièce ; l'odeur des roses entourant la terrasse pénètre par la fenêtre. Tu te félicites de les avoir plantées là, il y a plus de vingt ans déjà. Ouf ! Le temps file...

Vêtue de ta robe de chambre, tu sors le chien et rencontres par hasard ton nouveau voisin. Il s'appelle Gorkem, il est originaire de Turquie... Istanbul. Le nom déclenche en toi un rêve. Tu voudrais y être en ce moment pour la découvrir et l'aimer. Un jour peut-être...

Cooper gambade autour de tes chevilles ; elle a faim et toi aussi. Tu tartines généreusement tes toasts de beurre d'arachides et de confiture. Tu as une douce pensée pour ton frère en prenant une bouchée parce que c'est lui qui t'a initié à ce délice. Tu attrapes le journal et comme tu redoutes que les manchettes gâchent ton plaisir, tu l'envoies valser dans le bac bleu. Bisous, mon mari, bonne journée ! La Saint-Jean, cette semaine, ne reste que deux jours à travailler. On s'exclame ensemble: youpi !

Tasse de café en main, tu te rends à ton bureau et ouvres ton document: RêveMarie, tome 3 - réécriture. Mais oui, encore, encore et encore ! Tu te laisses emporter par ton héroïne ; tes doigts courent sur le clavier. Tu te relis et n'effaces rien pour une fois. Exploit rarissime.

Il y a des matins comme ça qu'il faut accepter avec gratitude.

Bonne fête nationale à tous les Québécois et Québécoises !

lundi 13 juin 2011

Ma fille, mon héroïne

Quand nous traversons une période difficile dans notre vie, que nous avons toutes les raisons de nous plaindre de notre infortune, que nous voulons tout abandonner, tout balancer par-dessus bord, deux options s'offrent à nous. Soit nous nous replions comme un animal blessé en victime résignée, ou bien nous affrontons la tempête en nous servant de ce revers crève-coeur pour se protéger de son emprise néfaste.

Les injustices que la vie engendre sont nombreuses et souvent fort cruelles. Nous nous demandons pourquoi elles nous frappent sans pitié, pourquoi elles accablent nos proches que nous chérissons tant. Nous tentons alors par tous les moyens de les aider, mais cela s'avère parfois inefficace, compte tenu de la gravité ou de la complexité du problème. Nous devenons donc des observateurs bienveillants, à l'affût de la moindre petite lueur d'espoir qui parviendra à ranimer la flamme vacillante.

Dans ce billet, je rends hommage à tous ceux et celles qui ont surmonté leurs épreuves avec courage et détermination. Ma fille, mon héroïne, savoure pleinement le fruit de ta victoire !

lundi 6 juin 2011

Compagne d'écriture

Je vous écris ce billet, ma minuscule Cooper de 8 semaines, endormie et couchée en boule sous ma chaise. Je n'ai même pas eu à l'habituer ; c'est comme si elle a senti d'instinct que nous allions passer beaucoup de temps dans mon bureau, elle et moi. Je crois bien que c'est par l'odeur de mes pieds (oh ! désolé !) qu'elle apprendra à me reconnaître.

Dès son réveil, ses yeux noirs me regardent avec intelligence et espièglerie. Tu acceptes d'être ma muse, petite compagne ? Je la rassure en lui souriant. RêveMarie t'a déjà adoptée et mes prochains personnages en feront tout autant, ne t'inquiète donc pas. Cooper cligne des yeux. Je prends ça pour un "oui". Je te permets de me tirer de cet écran sur lequel je suis scotchée depuis l'aube. D'accord pour une promenade ? Elle penche la tête et branle la queue. Alors, viens ma toute p'tite ! Ça tombe bien, le beau temps est arrivé en même temps que toi.

jeudi 26 mai 2011

Les douceurs de ma vie

Dormir plus longtemps le matin, après dix heures consécutives de sommeil: du jamais vu depuis des lustres !
Siroter un, deux, capucinos en lisant le journal, puis s'attarder longuement à mon étrange dada, la rubrique nécrologique.
Prendre de longues marches sous la pluie dans mon plus bel investissement cette saison: de grosses bottes en caoutchouc.
Troquer le clavier d'ordi pour celui du piano et chanter à tue-tête, Girls just want to have fun !
Luncher avec deux amies d'enfance: rire et pleurer ensemble comme à nos quinze ans.
Après-midi au cinéma dans une salle presque vide, la main dans un pop-corn au beurre dégoulinant.
Étudier ma généalogie et découvrir que mon arrière grand-mère paternelle, Emma, est née à Strasbourg en Alsace. Ah! C'est donc elle qui m'a légué mes cheveux blonds !
Préparer l'arrivée de Cooper, mon terrier Cairn que j'irai chercher le 4 juin. Cage, jouets, collier, laisse, bols, brosse et tutti quanti, youpi !
Anticiper ma prochaine soirée à l'opéra en écoutant La bohème de Puccini sur mon iPod, puis pleurer à chaudes larmes tant c'est beau...
Déposer des bouquets de lilas et du muguet de maman partout dans la maison.
Tondre la pelouse et s'amuser à le faire en damier comme sur les terrains de golf.
Faire 32 cup cakes quand on est seulement 2 pour les manger !
S'acheter une toile de 30 x 60 pour réaliser un chef-d'oeuvre qui fera rigoler la galerie à coup sûr !
Lire, lire, lire... Ma tête s'emplit de mots et d'images à mesure que les piles de livres diminuent.

Vous vous demandez si j'écris ? Non. Mais ça s'en vient, car je bouillonne comme un volcan en Islande !

mardi 17 mai 2011

Pour moi, elle s'appelait M

Parce que sa mission consistait à aimer, un point c'est tout. Il y a un temps, elle a peuplé la solitude de ma mère en l'écoutant, en la faisant rire. Elle a veillé à remplir notre frigo quand celui-ci se retrouvait vide un peu trop souvent. Elle a fermé les yeux sur les nombreuses frasques de mon frère, assez casse-pieds à ce moment-là, merci ! Elle me faisait du Jello rouge en petits cubes, parce que ce mystère me fascinait plus que tout. Elle m'appelait sa p'tite princesse en me caressant les cheveux, même quand j'avais plus de 50 ans !

Quel bel exemple d'amour, tu as laissé dans ma vie, chère M ! Tu me manques déjà...

mardi 10 mai 2011

Flâneries

Je profite d'une pause, car j'ai pris de l'avance dans mon écriture. Lorsqu'on passe dix à douze heures par jour devant un écran, ça fait tout drôle de voir autre chose que des petits caractères noirs sur une page blanche. Le fait d'être lâchée lousse tout d'un coup m'a donné des ailes. J'ai claqué la porte et me suis mise à marcher, marcher, puis courir, courir, jusqu'à ce qu'une sensation de vertige me force à m'arrêter, à m'attarder.

Doux printemps, tu me fais le coup chaque fois ! Tous ces trésors en même temps pour le seul plaisir de mes sens ! Là, je me suis transformée en girouette. Nord, est, sud, ouest..., vire de bord, sud, est, nord, ouest. Dans le ciel, un grand V d'outardes me salue à son passage ; sur la rivière, maman canard barbotte, suivie de près par ses canetons ; un, deux, trois, quatre, écureuils cabriolent, la queue en panache. Il fait chaud, j'enlève mon blouson et l'attache autour de mes reins. Ce tout petit geste accentue mon sentiment de liberté. Je me sens légère, presque ivre... J'aperçois un banc et m'y assois en allongeant les jambes sur un invisible tabouret. Mon regard est hypnotisé par le courant de la rivière: droite, gauche, droite, gauche. Apporte un livre la prochaine fois, me dis-je. Oui, mais lequel ? Il y en a des piles partout dans la maison. Au caprice du hasard donc !

Je quitte mon banc à contrecoeur. La lenteur ne m'exaspère plus, elle m'habite. Cela me prend deux fois plus de temps pour revenir chez moi. Et puis ? Ça change quoi ? Hihi ! Ça change tout !

mercredi 4 mai 2011

Loop-ti-loop sur les montagnes russes !

Quelle semaine remplie d'émotions ! Étonnante nouvelle que cet assassinat d'Oussama ben Laden que l'on n'attendait plus et qui n'est toujours pas établi à ce jour. Ça sent le cafouillage chez nos voisins du Sud ! Quant au tsunami orange qui a déferlé sur la province, je n'ai pas été surprise, tant il était prévu et véhiculé par tous les médias. J'avoue toutefois avoir été stupéfaite de constater qu'il avait contribué à en déstabiliser plusieurs. N'y a-t-il pas eu un petit manque de discernement quelque part ? Soit ! Vivons avec et vive les montagnes russes pour 4 ans ! Pour finir, j'ai apposé le point final à ma trilogie, après avoir hésité longuement sur sa conclusion.

Sur les conseils judicieux de ma directrice littéraire, je vais laisser celui-ci se reposer à l'ombre et moi d'aller me reposer au soleil. Ouiiiiiii ! Dans quelques semaines, j'aurai l'impression d'attaquer un nouvel ouvrage et je déborderai d'énergie créatrice pour le rendre encore plus palpitant.

Je prends donc de petites vacances, mais ne délaisse pas ce blogue pour autant et referai surface sur les autres blogues que j'ai négligés ces derniers temps. J'ai promis de donner des indices aux lecteurs et lectrices impatients qui m'écrivent et veulent connaître la suite des péripéties de RêveMarie. Alors, que diriez-vous si je vous citais un extrait du tout premier chapitre ? :) Bonne lecture !

Le tunnel déboucha sur l'entrée d'une grotte. Je m'y introduisis à pas feutrés pour y découvrir une pièce circulaire, tapissée de miroirs. Un monumental escalier en colimaçon trônait au centre. Je m'en approchai et basculai la tête en levant les yeux ; une lune ronde et claire flottait dans un ciel étoilé. Qu'il était tentant de gravir à toute vitesse ces marches pour m'enfuir de ce cauchemar ! Personne ne me blâmerait de chercher à m'échapper d'ici... Moi par contre, je ne pourrais jamais me regarder en face, tout comme dans ces miroirs sans tain qui m'encerclaient.

mardi 26 avril 2011

Béni soit le jardinage !

Hier, j'étais dehors à 9h, déterminée à sarcler tout mon terrain, nettoyer mes plates-bandes, tailler mes rosiers et mes clématites. Le iPod qui débitait dans mes oreilles chanson après chanson réglait le rythme de la besogne. Crish, crish, swish, swish, chop, chop !

J'ai souri de bonheur en voyant que les crocus et les jonquilles étaient déjà en fleurs, les tulipes et les alliums allaient suivre bientôt. J'ai soupiré d'impatience en regardant le lilas et le cerisier couverts de bourgeons et en songeant au parfum capiteux qui se dégagera de mes massifs de roses dans quelques semaines. J'ai terminé à 17h30, éreintée de fatigue, mais heureuse ! Avant de passer sous la douche - ma salle de bains est toujours non fonctionnelle à cause des rénos - j'ai fermé le iPod pour admirer mon travail en toute quiétude.

Erreur ! Les personnages du tome 3 ont succédé à la musique. La pagaille s'est aussitôt installée dans ma tête. Ils savent que je retravaille le texte et il veulent tous leur part du gâteau. Attendez donc ma gang de &??%*%?* J'ai remis en marche le iPod pour leur donner un sévère avertissement au cas où il y aurait récidive de leur part. Non, mais, puis-je avoir une journée de congé de temps en temps ?

Avis à tous et toutes: je ne suis pas devenue dingue, rassurez-vous, je suis juste un peu, beaucoup, fatiguée de traîner sur mes épaules toute cette compagnie itinérante. ;-O

lundi 18 avril 2011

Énergisée !

Pour un auteur, les rencontres aux évènements littéraires agissent sur lui comme des piles énergisantes. Les commentaires que j'ai reçus ce week-end au SILQ m'ont permis de m'accrocher encore plus à mon rêve. Hormis les échanges concernant la série RêveMarie, j'ai pu discuter sur la lecture en général et sur le métier d'écrivain avec un public enthousiasmé et passionné. De quoi être rassurée sur l'état de santé du livre au Québec, je vous le jure !

Je profite de ce billet pour exprimer ma reconnaissance aux lecteurs fidèles qui se sont procuré le tome 2 et ceux qui ont succombé à la tentation d'acheter le tome 1. Je me suis sentie honorée de vous dédicacer quelques mots. Je veux aussi remercier cette gentille enseignante qui m'a fait part de l'intérêt généralisé de sa classe de décrocheurs envers la série. Cette formidable nouvelle m'a tellement bouleversée que j'ai omis de lui demander son nom et ses coordonnées pour faire un suivi à court terme. Si vous lisez ceci, chère dame, je vous demande pardon pour mon étourderie et n'hésitez pas à communiquer avec moi.

La fin de semaine a filé et je n'ai malheureusement eu que très peu de temps à consacrer à mes collègues, nouveaux et anciens. Mais je tiens à leur dire que j'ai apprécié chaque instant passé en leur compagnie. De pouvoir discuter entre nous de notre passion, de nos doutes et de nos espoirs reliés à ce monde fascinant de l'écriture m'a fait un bien immense.

Je retourne dès aujourd'hui à mes projets (oui, oui, il y en a plusieurs en cours) le coeur léger et la plume animée par tous vos encouragements chaleureux. Au revoir et j'ai déjà hâte au Salon du livre de Montréal !

samedi 9 avril 2011

Avis de recherche

Québec a déjà été ma ville d’adoption, Sillery plus précisément. J’y ai vécu quatre merveilleuses années durant mon adolescence, des années qui ont à jamais marqué ma vie. Outre la découverte d’un nouveau corps, l’éclosion d’un talent, le délice des premiers émois amoureux, ce que je retiens de cette époque, ce sont mes liens d’amitié. Josée Wagner, Michèle Barry, Diane Pigeon, Annie Lorrain, Odile Lacroix et Sylvie Demers.

Ma chère amie Sylvie, je t’ai gardée pour la fin, comme les Smarties rouges, mes favoris. Nous étions nées la même journée, la même année. Il était donc normal que nous aimions, détestions, les mêmes choses. Nous avons tellement pleuré, toi et moi, le jour de notre séparation. Je ne me rappelle pas combien de fois j’ai fait le trajet Québec-Montréal dans ma vie, mais je me souviendrai toujours de celui-là.

Combien de lettres avons-nous écrites par la suite pour nous plaindre de notre sort ? Une montagne, c’est certain ! Tu avais même convaincu ta mère de venir me visiter un week-end. Nous n’avions presque pas fermé l’œil pendant ces deux jours, tant nous avions du temps à rattraper. Tu es repartie et je ne t’ai malheureusement plus revue. L’envoi de lettres s’est espacé, puis il s’est arrêté. Notre amitié est devenue un souvenir, gravé pour toujours dans nos cœurs.

Je serai au Salon du livre de Québec la fin de semaine prochaine. Le plaisir atteindrait son paroxysme si mon amie Sylvie me faisait la surprise de se montrer à mon kiosque.

P.-S. Je serais tout aussi heureuse que mes autres amies s'y présentent.

mercredi 6 avril 2011

L'attrape-mots

Voici le nouveau nom pour mon blogue. Je me suis creusé les méninges pendant des semaines pour le trouver. Et vous savez quoi ? Comme dans tous mes projets d'écriture, il est apparu sans invitation. Oh ! Bienvenue ! Bienvenue ! Entre chez moi ! Ça fait longtemps que je t'attends...

En vérité, je me suis réveillée avec en tête une berceuse que ma mère me chantait toute jeune. "Attrape une p'tite étoile et mets-la dans ta poche et garde-la pour un jour de pluie... Et quand l'orage frappera à ta porte, t'auras la poche pleine d'étoiles..."

J'ai rapidement établi une analogie entre les étoiles et les mots. Ceux-ci sont innombrables, lumineux, filants, mystérieux, mais parfois aussi, invisibles, distants, éphémères.

L'auteure-blogueuse a donc décidé de laisser les étoiles où elles sont, car elle a un faible pour les mots.

lundi 4 avril 2011

Cooper



Oh! My! Oh! My! Je suis tellement enthousiaste que je frise l'énervement. Même si c'était prévu dans mes plans, le fait que mon futur chiot naîtra dans les jours qui viennent me rend fébrile.


Mon choix s'est arrêté sur un terrier Cairn pour une raison sentimentale. C'est à cause de Toto, le chien de Dorothy dans le Magicien d'Oz, un chef-d'oeuvre que j'ai regardé au moins une centaine de fois depuis que je suis toute petite. Je connais par coeur toutes les répliques ainsi que les chansons que j'aime fredonner quand je suis empreinte de nostalgie. De quoi rendre fou mon pauvre mari, je vous le jure !


Après le départ de Caddie, mon attachante Golden Retriever âgée de 15 ans, je ne pouvais concevoir de la remplacer immédiatement par un autre chien. Cela fera bientôt 10 ans qu'elle nous a quittés et je ne l'ai pas oubliée. Mon gros toutou est toujours aussi présent dans mon coeur et apparaît même souvent dans mes rêves. Tout comme elle le faisait derrière chez moi, je la vois batifoler dans les champs dans son paradis des chiens. (Rire)


Je suis désormais disposée à faire une place dans mon coeur à un autre compagnon. Je t'attends avec impatience mon petit Cooper. Notre longue histoire d'amitié s'apprête à commencer...

mardi 29 mars 2011

Rénos vs réécriture

L'écriture du tome 3 s'achèvera bientôt. Youpi ! Tralala ! Chick a chick a boom boom ! Contrairement aux tomes précédents, j'ai voulu me simplifier la tâche de réécriture en portant attention aux règles à la fois contraignantes et savoureuses de notre langue française, tout au long du processus. Nonobstant cette précaution, il existe encore de nombreux détails à régler ; le manuscrit devra être révisé au peigne fin. Chacun des quelques 75,000 mots sera sondé avant d'être conservé, substitué ou rejeté par le maître d'oeuvre: bibi. :)

Tout récemment, nous avons entrepris de restaurer notre salle de bain et un parallèle intéressant entre la démarche de réécriture et de rénovation s'est imposé à mon esprit. En bref, il faut accepter de démanteler certaines structures pour aboutir à la réalisation concrète d'un projet. C'est une sale besogne astreignante, quoique nécessaire, pour pouvoir jouir en bout de ligne du fruit de tous ses efforts.

Hum ! J'anticipe déjà le plaisir d'un bon bain après des heures à suer à grosses gouttes en retravaillant mon manuscrit.

jeudi 24 mars 2011

Marchands d'impolitesse

Vous savez ceux qui vous regardent en vous dévisageant avec férocité. Oh! Pardon ! Je vous dérange ? Ou bien l'inverse... Ceux qui sont résolus à ce que vous ne perturbiez pas leur routine et vous ignorent tout simplement. Allo ? Je suis là ! Allo ? Je parle de ces commerçants sans scrupule qui n'en ont que pour votre petite carte de plastique ou vos $$$.

J'ai été soumise à ce traitement-choc trois fois hier ! Bien sûr, comme client, nous avons toujours le choix de suspendre nos achats et d'aller acheter dans un autre magasin, mais quand ton petit-fils a les yeux pétillants dans l'attente de recevoir son jouet, son livre ou son cornet de crème glacée, tu te la fermes, tu paies et tu bous à gros bouillons...

Je sais, je sais, les commerçants n'ont pas la vie facile ces derniers temps; nous ne sommes pas encore sortis de la récession. Sauf qu'on n'attire pas les mouches avec du vinaigre, comme disait ma grand-mère. Un petit sourire, un merci sincère, un revenez nous voir, ne requiert pas de temps, ni trop d'énergie. Il génère, au contraire, un investissement rentable, car un client satisfait revient régulièrement.

Je n'irai plus jamais renflouer les coffres de ces trois magasins. Et vous ne m'en voyez aucunement désolée !

mardi 15 mars 2011

Faire le vide

C'est exactement ce que j'ai fait après avoir lu la chronique de Chantal Guy dans La Presse de samedi dernier. La journaliste relatait sa rencontre avec l'écrivain Robert Lalonde qui vient de publier un roman intitulé, Le Seul Instant.

Dans cet article, l'auteur avoue connaître des blocages dans ses projets d'écriture, et parvenir à les surmonter en déposant sa plume pour aller se ressourcer dans la nature. Il a été initié très jeune par son père à devenir contemplatif, ce qui n'a rien d'un état passif, le précise Robert Lalonde dont je cite: "S'arrêter pour regarder n'est pas une perte de temps, encore moins lorsqu'on est écrivain. C'est en fait une effervescence."

Je partage entièrement l'opinion de monsieur Lalonde. Mes arrêts volontaires me procurent toujours une source d'inspiration. Ils ont aussi l'avantage de relancer le processus de création quand j'éprouve des difficultés de ce côté.

N'est-ce pas curieux que l'imaginaire d'un auteur soit stimulé par le vide ? La complexité du phénomène me trouble et m'amuse à la fois...

jeudi 10 mars 2011

Miraculeuse éclaircie dans mon ciel nébuleux

Après de lonnnnnnnnngs mois à me creuser la cervelle pour trouver un élément qui caractérise un des personnages énigmatiques du tome 3, c'est par pur hasard, hier, que j'ai pu le découvrir.

L'heureuse trouvaille m'a laissée d'abord complètement baba, puis je me suis mise à sauter dans mon bureau en criant de joie. J'étais seule à la maison à cette heure et personne n'a été témoin de mon moment de délire. Je vous jure sur ma tête d'auteure mélodramatique, qu'aucun être sur cette terre n'aurait pu me retenir, tant ce détail, tout petit, mais ô combien essentiel, m'a délivrée d'un poids.

Bon ! Si je pouvais maintenant accomplir le même exploit avec mes kilos superflus, je serais au comble du bonheur...

lundi 7 mars 2011

Sur l'autoroute en ce matin de tempête

Dans leurs carcasses de métal
S'exhibent et gouvernent
Mosaïques de visages
Aux âmes intrépides
Qui s'élancent fragiles
Sur des chemins enneigés
Confiant leurs vies précieuses
À son pouvoir suprême

Hiiiiii !
Changement de vitesse
Coup de volant
Pied sur la pédale
Freinage violent
Bras d'honneur
Propos injuriants...
Le zéro de conduite
Se plante dans le décor
Yessssss !

lundi 28 février 2011

Léo et la magie des mots

Depuis le tout premier livre que j'ai pu lire toute seule, les mots mystérieux ont eu le pouvoir d'attirer mon attention. Certains possédaient même une musicalité dans ma bouche qui exaltait mon imaginaire. Je m'empressais d'en créer d'amusantes comptines que je fredonnais toute la journée, ce qui poussait, bien entendu, mon entourage à l'exaspération. Le soir, pour me disposer plus facilement au sommeil, je préférais remplacer les stupides moutons sautant les barrières, par une rengaine de mots énigmatiques.

Avec les années, la richesse de mon vocabulaire s'est accrue et titille autant, sinon davantage, mon imagination. J'en attribue la fertilité à mon importante collection de dictionnaires; ma section favorite quand je visite les librairies. L'écriture me permet d'assouvir ma passion dévorante. Le métier d'auteure m'a appris qu'il fallait cependant y mettre un frein pour en retirer tous les avantages.

Je croyais être un cas extrême jusqu'à ce que mon petit-fils, Léo, se charge de me démontrer le contraire, ce week-end. J'ai eu l'idée de remplacer ici et là des mots inusités dans le livre que j'étais en train de lui lire. Sa réaction a été instantanée ! Un peu plus et il me disait la phrase de son jouet préféré: "Vers l'infini et l'au-delà !"

La question qui tue, maintenant... (rire) Est-ce une transmission génétique ou affaire courante chez un enfant de quatre ans ? Hum ! À suivre...

lundi 21 février 2011

Chacun ses monstres

Le mien ne se cache pas dans le placard de ma chambre. Il porte un masque, est vêtu d'une blouse blanche, tient dans ses mains des instruments de torture, me sonde, me gratte, me pique, puis m'oblige à l'écouter blablater pendant une heure sans être en mesure de lui répondre une seule fois. C'est mon bourreau depuis que je suis toute petite comme ça... Vous avez deviné ? Ben oui, c'est mon dentiste.

Pauvre lui ! Je n'ai pourtant rien à lui reprocher, il a toujours soigné mes dents dans les règles de l'art. J'ai beau me raisonner avant chaque visite, dès que la chaise s'incline, je commence à suer, à hyper ventiler, à prier pour une panne majeure de courant...

J'ai tout tenté pour exorciser ma peur: méditation, hypnose, acupuncture. Je me suis même servie de l'écriture. Cela a donné une nouvelle étonnante, mais pas du tout sécurisante. Mon imagination débridée a créé un monstre à vous faire claquer des dents. (Pardonnez-moi le jeu de mots.)

Mon prochain rendez-vous est à 10h dans une semaine. 7 jours, 168 heures et 10,080 secondes d'ici à, si le calcul est exact. Oh misère ! Délivrez-moi de mes vieux démons !

mardi 15 février 2011

L'impitoyable

Un des maraudeurs dont je vous parlais dans le dernier billet a finalement eu gain de cause. Il a tant insisté que ça m'a même rendue malade... Une serviette mouillée sur la tête, le coeur sur les lèvres, un bol à portée de main au cas où, j'ai cru qu'il aurait pitié de moi, qu'il me ficherait la paix, qu'il disparaîtrait dans la brume de mon imagination. Mais non... Sans l'ombre d'une hésitation, il m'a chuchoté à l'oreille: "Prends ton portable et écris tout de suite ce que j'ai à te dire, puis on verra après, peut-être que je te donnerai du lousse pour un temps."

D'accord, d'accord, l'impitoyable ! (soupir résigné) J'ai rassemblé mes forces et me suis mise à l'écriture en sachant d'avance que je m'embarquais sur un terrain des plus rocailleux. D'abord, j'attaquais un genre littéraire tout à fait différent de ce dont je suis habituée. Puis, à mon grand désarroi, je dois y figurer parmi les autres modèles d'inspiration. Et pour finir, je sens que j'aurai très peu de temps à lui consacrer. Qu'as-tu à répondre de ça, l'impitoyabe ? Un sourire en coin, le p'tit baveux m'a répliqué: "De un, c'est très sain de bousculer ses habitudes. De deux, la pratique d'écrire sur soi possède un côté thérapeutique. De trois, je m'en fiche, tu en trouveras du temps."

À ce jour, le prologue ainsi que le premier chapitre sont écrits, puis j'ai ébauché le canevas des onze suivants. Satisfait, l'impitoyable ? Ouf ! Il s'est enfin décidé à partir...

jeudi 10 février 2011

Prenez un numéro svp...

10,000 mots en cinq jours ! Des mots cent fois sentis, pesés, articulés, mais aussi quelquefois inappropriés, ce qui fait que j'ai dû cent fois effacer et recommencer... Je suis totalement absorbée par l'écriture du tome 3. Pas trop le temps ou le goût de faire autre chose. Écrire est devenu plus qu'une seconde nature, je dirais même très proche de la compulsion. Mais rassurez-vous, c'est une force intérieure saine et non maladive. Une sorte de libération qui me pousse à créer encore et encore. Plus on écrit, plus on veut écrire... C'est pareil quand on bouge, mange ou dort.

Le Choc des esprits n'est même pas terminé, que les personnages du prochain roman font signe d'impatience. Il y en a même d'autres se profilant à l'horizon qui se démènent férocement pour attirer mon attention. Wow gang ! Je n'ai pas trois têtes et trente doigts ! (rire)

Fidèles lecteurs et lectrices de RêveMarie, je m'apprête à vous embarquer pour un voyage au Proche-Orient. Attachez vos tuques, comme on dit par chez nous, ca va brasser en titi !

jeudi 3 février 2011

8 chapitres, 164 pages, 40,000 mots

Hier, j'ai terminé un autre chapitre du tome 3. Cela m'a procuré, vous savez ce que c'est, ce sentiment de satisfaction quand vous vous couchez le soir et que vous vous dites que vous avez de la chance. Qu'en plus d'être entourée d'une famille aimante, votre travail vous rend vraiment très heureux. J'ai beaucoup parlé dans les derniers billets de l'exigence du métier et des contraintes que celui-ci impose à son auteur, mais il faut reconnaître qu'il y a dans toute chose, l'envers de la médaille.

Hier, j'ai pu profiter d'un autre avantage rattaché à cette belle occupation qu'est devenue la mienne. Au fil des paragraphes, la neige s'accumulait à l'extérieur. Quel bonheur de pouvoir admirer par la fenêtre de mon bureau à la maison cette beauté de la nature, une tasse de thé bien chaud à la main ! J'ai tout de suite pensé à ceux et celles qui se tapaient les routes enneigées et glacées, ou coincés dans les embouteillages monstre, ou pire, impliqués dans un des nombreux accidents diffusés à la télévision en début de soirée. J'ai sympathisé avec eux.

Hier, j'ai oublié les petits et grands désagréments de mon métier pour en apprécier drôlement les privilèges.

lundi 31 janvier 2011

Mon point de vue sur la critique

Le but de ce billet est de répondre à un courriel signé Anne-Marie dans lequel elle m'a demandé pourquoi j'évite de critiquer les lectures en cours sur mon blogue, exception faite d'un véritable chef-d'oeuvre.

D'abord, je sais, par expérience, que tout auteur qui se respecte - bien entendu, je sous-entends ici le féminin autant que le masculin - accomplit un travail colossal, qui exige de lui une dose quotidienne de discipline et de renoncements successifs. Il doit sans cesse calmer l'exubérance de son imagination s'il ne veut pas trop inquiéter son entourage. (sourire) Et il se résigne à recevoir une fois par année une compensation non proportionnelle au degré de ses efforts. Voici donc mes premiers motifs d'indulgence qui justifient ma réserve habituelle.

La deuxième raison est, selon l'observation d'Agatha Christie que je cite: "Un auteur est bien mal placé pour jouer les critiques. Les remarques dans la manière qu'il aurait lui-même rédigé telles ou telles phrases ou dans la structure du récit ne sont pas forcément les bonnes pour cet auteur." J'approuve pleinement l'opinion de la perspicace romancière, car chaque livre vient combler les attentes exprimées par un public de lecteurs sans cesse élargi. Et cela va également pour tous les autres domaines artistiques.

Pour terminer, si ma lecture en cours ne soulève pas mon enthousiasme ou que je la juge franchement médiocre, le silence est souvent plus éloquent que le matraquage en règle. Souhaitons plutôt à l'auteur de se reprendre, en lui soulignant au passage que parmi la longue lignée d'écrivains célèbres, ceux-ci n'ont pas tous écrit que des chefs-d'oeuvre !

jeudi 27 janvier 2011

Entretenir sa bulle

Avant de me mettre au travail, je fais toujours un survol de l'actualité, histoire de rassurer l'auteure enfermée dans sa bulle pendant plusieurs heures, qu'elle fait encore partie de ce monde. Eh bien, laissez-moi vous dire que ce matin, j'aurais voulu habiter sur une autre planète !

Entre les horribles drames familiaux au Québec qui font beaucoup jaser les internautes sur les réseaux sociaux ces temps-ci; l'inquiétante invasion de punaises de lit dont les médias s'amusent follement à nous rabâcher les oreilles pour nous effrayer davantage; les reportages à la chaîne sur le triste sort réservé à nos aînés dans les centres de soins de longue durée, des descriptions qui m'ont donné la chair de poule en me faisant réfléchir tout haut: "Est-ce que, moi aussi, c'est ça qui m'attend un jour ?" Du côté de l'international, la révolte en Tunisie qui s'est étendue en Égypte, puis maintenant gagne le Yémen; l'attentat perpétré par des terroristes dans un aéroport russe dont le bilan s'élève à plusieurs morts et blessés. Ouf ! La liste est interminable... Quoi ? Ah oui ! J'ai oublié de mentionner les tremblements de terre, les inondations dévastatrices, les torrents de boue et les innombrables tempêtes hivernales qui sévissent un peu partout sur la planète.

C'est trop ! Je cours vite replonger dans ma bulle. Là, au moins, tout est fictif... L'écriture m'accorde un avantage inestimable, celui de détourner mon attention des déprimantes actualités.

samedi 22 janvier 2011

Difficultés de parcours de l'écrivain

Ma lecture aujourd'hui d'une entrevue de Nathalie Petrowski du journal La Presse avec l'auteure de polars Louise Penny, m'a fait penser à mon propre parcours.

Soit le fait d'avoir essuyé de nombreux refus avant que mon manuscrit soit accepté par une maison d'édition. Le choix personnel de laisser un travail rémunérateur pour se lancer à temps plein dans l'écriture afin de réaliser le rêve de sa vie. De craquer sous la pression pour respecter l'échéance de l'éditeur et s'apercevoir que ce que l'on a écrit pendant des mois à la sueur de son sang n'est au bout du compte pas très bon et qu'il faut presque tout recommencer. D'accepter de relever le défi en mettant de côté son orgueil au prix de sacrifices volontaires et d'efforts presque surhumains. D'éviter surtout de céder aux affres du doute en ce qui concerne la qualité de son écriture.

Oui... en parcourant l'article ce matin, cela m'a réconfortée. Comprenez-moi bien, je ne suis pas cinglante envers madame Penny, mais plutôt solidaire. J'approuve à cent pour cent le conseil de sa psy: "Dites à votre critique en résidence (le vilain surmoi en l'occurence) de dégager et laisser venir l'écrivain en vous."

J'ai apppliqué cette recommandation en reprenant l'écriture du tome 2 et cela se poursuit dans celle du tome 3. L'inspiration et la passion d'écrire sont de nouveau mes amis. Bien sûr, je "freake" encore par moments, comme le dit si drôlement Louise Penny, mais il m'est plus facile désormais de mettre la "switch à off" ! (rire)

mardi 18 janvier 2011

Les mots, les mots, les mots...

Pourquoi filent-ils de mon esprit à toute vapeur des jours, mais demeurent littéralement pétrifiés à d'autres ? Ce n'est pas très usuel dans mon cas, mais ça m'est arrivé hier. J'ai eu beau presser le citron, cela s'est résumé à un triste bilan après toute une journée passée devant mon écran d'ordinateur.

J'avais une humeur de chien battu quand je me suis mise à préparer le souper. (Gros soupir) Je n'avais pourtant aucune raison de buter sur les mots, je connais mon tome 3 par coeur. Pourquoi donc ? me suis-je demandée en coupant les patates comme si j'avais une tronçonneuse dans les mains. La fatigue ? Non, je dors comme un bébé ce temps-ci. Une source de préoccupation ? Rien de ce côté non plus, heureusement. Branle-bas à la maison ? Niet ! Personne, pas même un seul coup de téléphone pour me déranger dans mon occupation. Alors quoi ! me suis-je énervée en claquant la porte du four après y avoir garroché le restant du pot-au-feu. Ma question est restée sans réponse jusqu'à l'heure du coucher.

Ce matin, ô miracle ! les mots se sont alignés docilement sur ma page comme de sages petits élèves ! J'ai repris le temps perdu en l'espace d'une heure d'écriture seulement. Je vous jure, je n'avais pas assez de mes dix doigts pour suivre le tempo endiablé. C'est un vrai mystère ! me suis-je écriée, en remettant en cause ma journée d'hier.

Ce qu'il faut que je retienne de tout ça, c'est que la création ne se contrôle pas, mais la patience, en revanche, peut se maîtriser. Bonne fée, où que tu sois, pourquoi as-tu oublié de me faire don de cette indispensable qualité à la naissance ?

mercredi 12 janvier 2011

Mon coeur saigne pour toi Haïti

Lorsqu'un événement tragique survient, chacun de nous se rappelle ce qu'il faisait au moment même où il l'a appris.

Dans mon cas, lors du meurtre du président JFK, j'étais en classe et mon professeur fondit soudainement en pleurs; pour le meurtre du pasteur militant Martin Luther King, ma famille et moi étions attablés au souper et je chipotais dans mon assiette, ce qui me donna une bonne raison de déposer ma fourchette; lors de l'attaque des terroristes à New York, j'étais sur mon tapis roulant et je faillis tomber quand, sur l'écran en face de moi, je vis le premier avion s'écraser dans l'une des tours jumelles.

Le 12 janvier 2010, pendant que mon mari se chargeait d'ouvrir une bouteille de vin pour accompagner notre repas du soir, j'entendis le lecteur de nouvelles annoncer le tremblement de terre en Haïti. Quelques minutes plus tard, la télé nous montrait des images dévastatrices ainsi que des gens blessés qui couraient affolés dans les rues de Port-au-Prince. Le souper resta intouché sur la table; nous finîmes le vin pour contrer les scènes d'horreur qui se succédaient sans interruption.

Un an après, les rescapés de cette catastrophe croupissent toujours dans des tentes dans des conditions d'insalubrité. Toutes les excuses du monde ne justifient pas que l'on condamne ces pauvres gens à vivre dans cette misère. Même si les Québécois ont réagi favorablement en grand nombre pour venir en aide aux sinistrés, il reste encore tant à faire pour les sortir de leur enfer quotidien.

Prendre une minute aujourd'hui pour se rappeler comment nous étions bouleversés par cette tragédie, c'est bien. Prendre le temps d'investir une somme dans une bonne cause, c'est mieux...

samedi 8 janvier 2011

Il pleut, il pleut, bergère...

Ça ne vous inquiète pas cette pluie étrange d'oiseaux morts ? Moi oui, en tout cas... Les scientifiques ont beau nous dire que ça c'est déjà vu auparavant, que ces oiseaux se sont faits surprendre par un ouragan et bla, bla, bla, un doute subsiste dans mon esprit. Quand je pense à toutes ces industries qui ne se gênent pas pour déverser leurs cochonneries dans l'eau, la terre et dans l'air, j'ai un mauvais pressentiment.

Tant mieux si je me trompe, mais j'estime que nous devons rester vigilants. Sans être alarmiste, je crois que nous avons là un avertissement de la nature. Réagissons ! Notre Terre est trop précieuse pour la laisser se dégrader ainsi. Songeons aux générations futures à qui nous léguerons un bien piètre héritage.

Histoire de mettre un terme à mes pensées déprimantes, je sors à l'instant prendre l'air. Devrais-je apporter mon parapluie, au cas où une autre pluie d'oiseaux morts me tomberait sur la tête... Pffff!

mardi 4 janvier 2011

Oups ! J'ai triché...

Une faute avouée est à moitié pardonnée... Merci pour le proverbe, je me sens un peu moins coupable.

La semaine dernière, j'ai succombé à l'envie d'ouvrir le fichier du tome 3. Juste un petit coup d'oeil, ai-je pensé... Eh bien oui ! Comme Ève, je n'ai pu m'empêcher de mordre dans l'écriture, alors que j'avais décidé de prendre une pause jusqu'au 3 janvier. Que voulez-vous ? L'inspiration était au rendez-vous ! Et depuis, elle me colle aux basques, comme dit l'expression française. Chaque auteur(e) sait qu'il ne faut pas négliger cette grande dame quand elle se présente.

Changement de sujet. Pour ceux et celles qui sont passés me voir au Salon du livre de Montréal, histoire de vous faire patienter, je vous avais promis quelques indices à propos du dernier tome de la série RêveMarie. En voici un premier (extrait livre Esaïe, chapitre 14, verset 12):

Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant, fils de l'aurore ?
Toi qui terrassais les nations, comment est-il possible que tu aies été abattu à terre ?

Tu disais en ton coeur: "Je monterai au ciel, j'élèverai mon trône bien au-dessus des étoiles divines. Je siégerai en roi sur la montagne de l'assemblée des dieux, aux confins du septentrion. Je monterai au sommet des nuages, je serai semblable au Très-Haut."

Mais te voilà précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de l'abîme !

Vous aimez l'indice ? (rire) Bon ! Un travail colossal m'attend, mais je vous assure que j'y retourne avec plaisir. Car entre vous et moi, j'exerce le plus beau métier du monde.