lundi 27 juin 2011

Misères et grandeurs des 5'2''

Comme tout le monde, certaines de mes caractéristiques physiques me tracassent, mais j'ai appris à vivre avec, sauf une... (gros soupir) J'aurais donc aimé être plus grande ! Pas grande, grande là, juste deux ou trois pouces de plus auraient fait l'affaire. Je vous dis pourquoi.
Hier à l'épicerie, rendue à la section des produits congelés, je voulais prendre une boîte de sandwiches à la crème glacée en SPÉCIAL (mon mari les adore), mais ils avaient placé les boîtes sur la première étagère du haut et il ne restait, selon l'approximation visuelle de mes 5'2'', que 2 ou 3 paquets. Une jeune dame s'approche au même moment ; elle est bien plus grande que moi. Dialogue.
- Pardon, madame, je peux vous demander de m'aider, s'il vous plaît ?
- ... ... ...
- Pourriez-vous me donner une boîte de sandwiches à la crème glacée dans le coin en haut ? Je ne peux malheureusement pas les attraper, je suis trop petite. (sourire affable)
- Il y en a d'autres plus bas.
- Non, non... Celles-ci ne sont pas en SPÉCIAL. (sourire soudainement forcé de ma part)
- Ah bon ! (expression exaspérée sur le visage de la dame) Je vais essayer, mais je ne vous garantis rien. Elles sont placées VRAIMENT loin.
La dame n'a qu'à étirer le bras pour saisir la boîte qu'elle me remet avec une majesté toute condescendante. Suite du dialogue.
- C'est une chance d'être grande, hein, ma p'tite madame !
- ?%?*##/?"?% (je me retiens, ma mère m'a bien élevée, elle !)
- Vous ne devriez pas manger ces trucs, ça fait engraisser. Moi, par contre, je peux, à cause de ma taille... (sourire en coin avant de tourner les talons)
Mon Dieu, j'ai changé d'idée. Dans la prochaine vie, au lieu d'être plus grande, je voudrais pouvoir troquer mes yeux contre des fusils.

mardi 21 juin 2011

Gratitude

Il y a des matins comme ça où tu crois que la vie ne peut être plus parfaite. Les oiseaux gazouillent à qui mieux mieux à ton réveil, puis ton mari t'embrasse avec une tendresse infinie. Tu te lèves, tu te sens légère, tu exécutes un pas de danse en te rendant à la cuisine pour y préparer le café. Le soleil inonde la pièce ; l'odeur des roses entourant la terrasse pénètre par la fenêtre. Tu te félicites de les avoir plantées là, il y a plus de vingt ans déjà. Ouf ! Le temps file...

Vêtue de ta robe de chambre, tu sors le chien et rencontres par hasard ton nouveau voisin. Il s'appelle Gorkem, il est originaire de Turquie... Istanbul. Le nom déclenche en toi un rêve. Tu voudrais y être en ce moment pour la découvrir et l'aimer. Un jour peut-être...

Cooper gambade autour de tes chevilles ; elle a faim et toi aussi. Tu tartines généreusement tes toasts de beurre d'arachides et de confiture. Tu as une douce pensée pour ton frère en prenant une bouchée parce que c'est lui qui t'a initié à ce délice. Tu attrapes le journal et comme tu redoutes que les manchettes gâchent ton plaisir, tu l'envoies valser dans le bac bleu. Bisous, mon mari, bonne journée ! La Saint-Jean, cette semaine, ne reste que deux jours à travailler. On s'exclame ensemble: youpi !

Tasse de café en main, tu te rends à ton bureau et ouvres ton document: RêveMarie, tome 3 - réécriture. Mais oui, encore, encore et encore ! Tu te laisses emporter par ton héroïne ; tes doigts courent sur le clavier. Tu te relis et n'effaces rien pour une fois. Exploit rarissime.

Il y a des matins comme ça qu'il faut accepter avec gratitude.

Bonne fête nationale à tous les Québécois et Québécoises !

lundi 13 juin 2011

Ma fille, mon héroïne

Quand nous traversons une période difficile dans notre vie, que nous avons toutes les raisons de nous plaindre de notre infortune, que nous voulons tout abandonner, tout balancer par-dessus bord, deux options s'offrent à nous. Soit nous nous replions comme un animal blessé en victime résignée, ou bien nous affrontons la tempête en nous servant de ce revers crève-coeur pour se protéger de son emprise néfaste.

Les injustices que la vie engendre sont nombreuses et souvent fort cruelles. Nous nous demandons pourquoi elles nous frappent sans pitié, pourquoi elles accablent nos proches que nous chérissons tant. Nous tentons alors par tous les moyens de les aider, mais cela s'avère parfois inefficace, compte tenu de la gravité ou de la complexité du problème. Nous devenons donc des observateurs bienveillants, à l'affût de la moindre petite lueur d'espoir qui parviendra à ranimer la flamme vacillante.

Dans ce billet, je rends hommage à tous ceux et celles qui ont surmonté leurs épreuves avec courage et détermination. Ma fille, mon héroïne, savoure pleinement le fruit de ta victoire !

lundi 6 juin 2011

Compagne d'écriture

Je vous écris ce billet, ma minuscule Cooper de 8 semaines, endormie et couchée en boule sous ma chaise. Je n'ai même pas eu à l'habituer ; c'est comme si elle a senti d'instinct que nous allions passer beaucoup de temps dans mon bureau, elle et moi. Je crois bien que c'est par l'odeur de mes pieds (oh ! désolé !) qu'elle apprendra à me reconnaître.

Dès son réveil, ses yeux noirs me regardent avec intelligence et espièglerie. Tu acceptes d'être ma muse, petite compagne ? Je la rassure en lui souriant. RêveMarie t'a déjà adoptée et mes prochains personnages en feront tout autant, ne t'inquiète donc pas. Cooper cligne des yeux. Je prends ça pour un "oui". Je te permets de me tirer de cet écran sur lequel je suis scotchée depuis l'aube. D'accord pour une promenade ? Elle penche la tête et branle la queue. Alors, viens ma toute p'tite ! Ça tombe bien, le beau temps est arrivé en même temps que toi.