mercredi 5 décembre 2012

Toc ! Toc !




Je suis de nature sensible, hypersensible même. De mémoire, je l’ai toujours été. On me l’a reproché bien souvent. Fais-toi une carapace, sinon on te mangera tout rond !

La sensibilité est un couteau à double tranchant. D’un côté, elle enflamme mon imagination et stimule mon écriture ; de l’autre, elle m’oblige à me retrancher dans une forteresse inaccessible par mesure de protection.

J’ai décidé de me retirer avant de succomber à une surdose d’ions négatifs – corruption, intimidation, répression, agression, persécution, désillusion, frustration, indignation, humiliation… Assez !

Depuis une semaine, je n’écoute plus les nouvelles, ne lis plus les journaux et limite au maximum mes incursions sur les réseaux sociaux. Tous les jours, et à tout point de vue, je vais mieux, de mieux en mieux. (Extrait de Veuf de Jean-Louis Fournier)

- Es-tu là ? demande le méchant Loup de l'autre côté de ma porte.

Je ne réponds pas. Je suis occupée à manger ma galette avec mon petit pot de beurre.

jeudi 4 octobre 2012

Le feu de la passion


Si je suis si discrète ces temps-ci, c’est que je vis une grande histoire d’amour. Vous savez celle qui vous occupe constamment l’esprit, vous possède jour et nuit, et qui vous pousse à vous désintéresser de tout ce qui ne se rapporte pas à elle.

Si vous avez des reproches quant à mon absence, prière de les adresser à Frédérique, Nataly, Charlotte et Anne-Marie, les quatre personnages de mon prochain roman. Mais je vous préviens, elles ont du punch et un sens de la répartie.  Je viens de vous donner un indice là…

L’écriture de ce manuscrit est à la fois exigeante et stimulante ; elle requiert tellement de concentration de ma part que je suis K.O. à la fin de ma journée. Second indice…

Il ne me reste que quatre chapitres avant de taper le mot FIN. Je pensais avoir terminé plus tôt, mais j’ai choisi de goûter pleinement à ma passion d’écrire. « Un infini de passions peut tenir dans une minute. » Très juste, Gustave Flaubert.

samedi 15 septembre 2012

Joyeux anniversaire Agatha !


Mon idole de toujours est née en ce jour en l’an 1890. La reine du crime a écrit plus de 87 romans, recueils de nouvelles, pièces de théâtre, traduits dans le monde entier en plusieurs langues ! Agatha Christie couchait sur papier ses textes, installée sur un coin de table, ou bien à l’étranger, sur une simple caisse d’oranges. Rien ne l’arrêtait; tout ce qui lui importait, c’était d’écrire l’histoire qu’elle avait en tête.

Tirée de son autobiographie (une brique que je recommande fortement) écrite alors qu’elle avait soixante-quinze ans, l’écrivaine prolifique a eu un destin exceptionnel. Elle a vécu deux guerres mondiales, divorça (mal vu en ce temps) de son premier mari duquel elle a eu sa fille bien-aimée, Rosalind, subit par la suite une dépression nerveuse qui lui occasionna un épisode amnésique, fit plusieurs fois le tour du monde (elle avait un faible pour le Moyen-Orient), collectionna les belles demeures qu’elle adorait retaper elle-même, se remaria avec un archéologue qui devint l’amour de sa vie.

Mais ce que j’ai retenu le plus de cette autobiographie, c’est sa vie en tant qu’écrivaine. Son premier manuscrit mettant en scène son fameux détective belge, Hercule Poirot, a été refusé par une première maison d’édition. Elle renvoya La mystérieuse affaire de Styles à un autre éditeur, puis à un troisième et… à un quatrième. Un jour, elle reçut une lettre. Une maison d’édition désirait publier son manuscrit et signer un contrat avec elle. Celui-ci stipulait qu’elle n’obtiendrait aucun droit d’auteur avant la vente de deux mille exemplaires, petit pourcentage ensuite, et une clause la liant pour cinq prochains romans avec un pourcentage à peine supérieur. Devinez ? La grande Agatha signa avec enthousiasme ! Après tout, elle écrivait pour le plaisir… Le livre fourmille d’anecdotes de ce genre, ce qui pour l’aspirant-écrivain ET l’écrivain publié est une source d’inspiration, de réflexion et de réconfort.

Bonne fête merveilleuse Agatha où que tu sois !

vendredi 7 septembre 2012

Merveilles de la création

Que vous le vouliez ou non, les vacances d'été sont bel et bien finies. Après la Fête du Travail, il y a une fébrilité dans l'air. Rentrée scolaire, nouveautés littéraires, temps des récoltes, plats mitonnés, nouvelle mode vestimentaire, cours de ci, cours de ça, jardin d’automne à planifier... Ouf ! Mes nuits sont mouvementées et les matins me bousculent. Allez au boulot ! Plus question de lézarder au soleil.


L'écriture du manuscrit 1 progresse à un rythme fou. Mon histoire est bien ficelée. Elle va de rebondissements en rebondissements. Mes personnages sont franchement captivants. Jamais je n'aurais cru m'attacher autant à ces derniers après avoir créé ceux de RêveMarie. Je pense que c'est comme de mettre au monde des enfants. Après le premier, on se dit qu'on ne pourra jamais en aimer un autre, mais voilà que le deuxième arrive et on lui fait une place aussi grande dans son coeur.

L'écriture du manuscrit 2 est plus lente en raison des recherches que je dois effectuer. Mais là aussi, le récit s'étoffe, les intrigues s'entremêlent, les personnages apprennent à coexister. La création me dynamise, m'amuse, pique ma curiosité. Vous ai-je déjà dit que j'adore mon métier ? Hop la vie !

mercredi 15 août 2012

Scrivendo



Pour me faire pardonner mon absence due à mon marathon d’écriture, (exit les jours de farniente !)  je vous insère cette belle image que ma petite sœur m’a expédiée en pensant à moi. Elle était accompagnée d’un texte très touchant écrit par le poète italien, Raffaele Bassano.

Comme ma connaissance de cette langue est très sommaire, j’ai demandé à mon amie, Diana Cormier Pastena, qui a traduit quelques phrases en italien dans le deuxième tome de la série RêveMarie, si elle voulait bien m’aider avec ce poème. Merci, chère amie, pour cette faveur que tu m’accordes encore une fois si gracieusement !

Pour respecter l’œuvre de l’auteur, j'ai eu l'intention de mettre, côte à côte, la version originale et sa traduction, mais Blogger ne me l'a malheureusement pas permis. 

Bonne lecture !


Scrivendo


Ci son persone che scrivono della propria vita
facendoci arrivare il loro messaggio
come una foto degli eventi che hanno vissuto. 

E ci son persone che scrivendo di sé
è come se ne disegnassero un quadro.


La forza di lasciar andare,
la forza di dimenticare,
la forza di vivere,
di continuar a lottare,
la forza di sorridere
anche quando non hai voglia di farlo,
anche quando qualcuno vorrà portartela via.

Vinci la tua battaglia
ma non su gli altri,
su te stesso;
la battaglia della tua vita.

Trova il sole dentro di te,
in modo che possa risplendere
ogni volta che la pioggia
vorrà bagnare il tuo sorriso
e oltraggiare la tua anima.


Écrivant

Il y a des personnes qui écrivent sur leur vie
nous faisant parvenir leur message
comme une photo des événements qu'ils ont vécus


Et il y a des personnes qui écrivant sur eux-mêmes
font comme s'ils dessinaient un tableau

La force de laisser aller
la force d'oublier
la force de vivre
de continuer à lutter
la force de sourire
même quand tu n'en as pas envie
même quand quelqu'un voudra te l'enlever

Gagne ta bataille
mais pas sur les autres
sur toi-même
la bataille de ta vie

Trouve le soleil en toi
de façon à ce qu'il puisse resplendir
chaque fois que la pluie
voudra noyer ton sourire
et outrager ton âme.

mardi 24 juillet 2012

L'effet canicule


Par ce temps chaud et humide, je ressemble à Cooper, nonchalamment allongée, haletante, indifférente à mes compagnons que je trouve normalement bien amusants...  Tout comme moi, mon écriture souffre sous cette chaleur. D'humeur guillerette le matin, elle vacille le midi, s'étiole en après-midi, pour ensuite déserter complètement sa fidèle complice le reste de la journée.

Comme j'ai entrepris d'écrire deux romans à la fois (projet insensé dont je suis incapable de résister), je m’assois pour écrire, je me lève, je marche, je m'assois pour écrire, je me lève, je marche... Pfff ! Une vraie girouette ! J'ai hâte que le vent s'apaise et me cloue enfin sur mon siège.

Une pause de quelques jours me prouvera si cette drôle d'habitude continuera sur cette lancée.

À suivre...



lundi 16 juillet 2012

Écriture et sensibilité


L’intitulé de ce billet ressemble à un titre de Jane Austen. Délit involontaire. En fait, il s’explique par la rencontre d’une lectrice qui m’a avoué avoir pleuré à la fin d’un chapitre du tome 3 de la série RêveMarie. Son commentaire m’a réjouie et émue tout à la fois.

En tant que lectrice assidue, ça m’arrive souvent de rigoler à la lecture d’un roman. C’est rare toutefois qu’il me tire une larme. Ce n’est pas que je suis insensible  – l’inverse serait plus approprié, parlez-en à mon entourage  –, le livre en question doit posséder l’élément pour déclencher la vague déferlante. Quel est cet ingrédient-clé qui m’amène à ressentir un tel flot d’émotions ? Parfois c’est la finesse des mots, parfois c’est le thème abordé, le plus souvent c’est dû au récit qui s’apparente à mon vécu. Il va sans dire que ce qui me touche, moi, ne bouleversera pas nécessairement un autre lecteur, parce que nous n’avons pas la même expérience de vie. À la lecture de certains passages de romans mémorables, j'ai eu l'impression d'être frappée en plein cœur, tant l'auteur traitait son sujet avec justesse.   

Je n’ai pas eu à demander à ma lectrice pourquoi elle avait été troublée par ce chapitre particulier. Je le savais. Cette rencontre m’a poussée à réfléchir sur la portée de mon travail : une écriture dépourvue de sensibilité n’est qu’une suite de mots sans conséquence. Comme quoi, s’arracher les tripes tous les jours prend soudain un caractère moins répressif…

vendredi 29 juin 2012

À bientôt !


Il y a des moments dans votre existence qui vous font prendre conscience comment la vie peut être fragile. Ma famille et moi avons dû faire face à cette réalité brutale cette semaine. Heureusement, grâce à l’amour inconditionnel, l’issue de cette mésaventure n’est pas sans lueur d’espoir.

Par conséquent, je serai absente de ce blogue pour une période indéterminée. Pour ceux et celles qui partent en vacances, je vous en souhaite de superbes. Et pour les autres, qui comme moi, doivent patienter un peu, prenez le temps de savourer les mille et un délices de la saison estivale. 

Je m'en vais me bourrer la face aux fraises !    

mercredi 20 juin 2012

De saison et d'inspiration


C’est durant l’été que je suis la plus productive côté écriture. Pendant que les autres pensent vacances, le travail absorbe tout mon temps. Mon esprit créatif marche à plein régime. Les idées foisonnent dans ma tête. Mes personnages se chamaillent pour avoir mon attention. Dès qu’ils prennent forme, certains ne sont pas satisfaits et m’obligent à changer leur destinée. J’ai beau avoir fait un canevas de base pour élaborer mon histoire, les petits futés s’amusent à tout chambarder. De vrais dictateurs, je vous le jure ! Je n’ai pas assez de mes dix doigts pour suivre leurs pensées. Les notes s’accumulent, les carnets se remplissent, les fichiers s’enregistrent ou s’effacent à vive allure.

Il y a des jours où j’écris sur trois documents à tour de rôle. Dans ces moments de grâce, je laisse le flot jaillir, et lui confie le soin de dessiner une ligne qui devient un paragraphe, qui devient une page, puis enfin un chapitre. S’il ne fait pas trop chaud, je sors le portable et j’écris sur ma terrasse. Il m’a fallu me discipliner pour ce faire, car tout me distrayait à l’extérieur. Maintenant, je me crée une bulle et profite du meilleur des deux mondes.

Je prendrai tout de même quelques semaines de vacances : une en juillet et l’autre en août. J’aimerais bien dire à mon imagination d’en faire autant, mais la coquine fait la sourde oreille. Pas grave ! On arrive malgré tout à s’entendre. Et puis, il est bon de s’évader de temps en temps, histoire de mettre de l’ordre dans ce beau discours.

Gens de mon pays, je vous souhaite une très belle fête nationale. Ce jour-là vous avez le droit de faire du bruit, casseroles ou non… Amusez-vous, un point c’est tout !

mercredi 13 juin 2012

La fille qui écrit et qui parle toute seule


Ça vous arrive de soliloquer ? Parfois ? De temps à autre ? Souvent ? J’avoue que je suis pas mal championne dans cette catégorie. Ça me prend chez moi, en marchant à l’extérieur, en faisant mon épicerie, dans l’habitacle de mon auto. Selon les résultats de recherches psychologiques, il paraît que personne n’y échappe, que c’est un phénomène tout à fait normal. Est-ce que je vous ai déjà parlé de mon job d'été à l’Hôpital Louis H. Lafontaine - anciennement nommé St-Jean de Dieu - lorsque j'étais étudiante ? Je me souviens très bien qu’il n’y avait pas juste des patients qui monologuaient dans leur coin…  

Côté travail, je verbalise mes idées pour clarifier le projet d’écriture en cours. Je crache aussi ma frustration à mon écran d’ordinateur quand les mots ne s’enlignent pas de la bonne façon. J’insulte sans vergogne Antidote, le Petit Robert, Google, Wikipedia, Harrap’s et compagnie. Au marché, j’arpente les allées en répétant tout haut ma liste d’épicerie que j’ai encore oubliée sur le comptoir de la cuisine. Je peste après un mauvais conducteur, devant la multiplication des cônes orange, en l’absence de stationnement et baptise l’idiot de cycliste roulant en sens inverse qui brûle un feu rouge comme celui de cet après-midi. À la vue d’une ÉNORME araignée sur mon plancher, je m’encourage ouvertement à l’aplatir, que dis-je, la pulvériser. Kiaï !!! Depuis que je suis toute petite, j’ai une manie de compter tout haut… en plus de compter sur mes doigts. J’exprime tout bas ce que je pense d’une situation préoccupante, histoire de calmer mon irritation avant de pouvoir parler directement à la personne concernée. (Pas toujours été comme ça, mais il faut croire qu’en vieillissant on devient plus sage, hé oui !)

Le regard furtif des gens me gêne parfois, puis après coup, je m’en moque allégrement. Je l’aime bien cette voix qui me soutient et me motive. Surtout quand elle m’apaise et me rend meilleure. Allez ! Tu peux toujours causer... Je suis parfaitement capable de vivre avec un personnage de plus dans ma tête.

lundi 4 juin 2012

Souvenirs vivaces


Il y a de cela vingt ans, j’ai planté en terre des pivoines et des iris que ma mère avait déterrés de son propre jardin. Chaque printemps, je pense à elle à la vue de mes massifs de fleurs. Se doutait-elle en me les offrant que ce serait là une belle façon de raviver sa mémoire ?

Cette question m’a fait prendre conscience que nous possédons tous quelque chose de simple à léguer à nos proches afin qu'ils se souviennent de nous. Pour m’amuser, j’ai dressé une courte liste de ces biens uniques transmis par ma génération antérieure.

Les albums photo regroupant tous mes aïeuls dans leurs habits du dimanche qui compensent heureusement par l’absence de sourires. Le journal intime de ma grand-mère maternelle : une source d’inspiration pour un prochain roman d’aventures ! Le livre de recettes préférées de ma mère, tacheté d’éclaboussures de crème et de chocolat. Le lit ¾ à poteaux ayant appartenu à mon arrière-grand-mère et dans lequel cinq générations successives ont couché et… hum, hum, ont fait grincer le sommier à ressorts. Les deux costumes de Calinours en chaude peluche – un jaune et un bleu – que maman a fabriqués à mes enfants pour les protéger du froid, un soir hivernal d’Halloween. Les verres à Margherita, la boisson favorite de mon père les jours d’été, et qui le faisait chanter comme le crooner, Dean Martin : Everybody loves somebody sometime. Le fameux pot de lait de mon enfance ; cent fois échappés, cent fois miraculés ! La cassette audio où j’entends la voix de mes parents et le babillage de mes tout-petits à un souper d’Action de grâce. Le livre sur les rêves de Marie Coupal aux pages hyper usées et jaunies par le temps que ma mère, mes sœurs et moi consultions le matin pour en discuter entre nous au déjeuner et puis en rire aux larmes tant le message était parfois cocasse.

Il n'est pas étonnant que je ressente un attachement profond pour toutes ces choses qui m’appartiennent, car les souvenirs qu’ils évoquent sont inestimables à mes yeux. Un jour, ce sera à mon tour d’offrir un petit quelque chose de significatif à ma descendance. Histoire de les faire sourire un jour de printemps quand ils penseront à moi…

mardi 22 mai 2012

Ciel d'orage


Bien que les deux se ressemblent en plusieurs points, je vous avise que ce billet n’est pas influencé par le climat actuel au Québec, mais concerne plutôt les perturbations atmosphériques.

Combien d’entre vous tremble de peur lorsque l’air se charge d’électricité, que le vent se déchaîne et que le ciel gronde en déversant sur vos têtes des trombes d’eau ? Sursautez-vous chaque fois que la foudre éclate en roulant des yeux épouvantés ? À part de fermer les fenêtres, êtes-vous du genre à débrancher tous les appareils dans votre maison ainsi que le téléphone, à vous abstenir d’ouvrir les robinets et à vous interdire de prendre une douche ? Vous n’allez tout de même pas jusqu’à vous enfermer dans le placard, le temps que tout passe ?!  

Vous voyez où je veux en venir ! Vous soupçonnez que je suis branchée ces jours-là sur Météomédia et que je disjoncte complètement lorsqu’il diffuse des alertes sérieuses. Désolée, mais je tripe au boutte ! Je vibre au même rythme que les grondements du tonnerre, je m’extasie devant la puissance d’un ciel déchaîné, je frissonne de plaisir quand la pluie fouette impitoyablement les vitres. La fureur du tumulte me fait sentir plus vivante que jamais.  Mais le contraire aurait pu se produire… pour la bonne raison que le mélange de peurs et de précautions énumérées au paragraphe précédent était bel et bien celui de ma mère.

Maman n’a jamais pu dissiper ses angoisses à l’approche d’un orage parce que la foudre avait frappé sa maison dans sa tendre jeunesse. Alors, dès que ça grondait à l’extérieur, elle avait pris l’habitude de nous entraîner dans le placard, mon frère et moi, jusqu’à ce que tante Mariette nous découvre tous les trois un jour et recommande à maman de mettre fin à cette curieuse manie pour éviter de nous traumatiser pour la vie. Plus tard, nous avions beau expliquer à ma mère que sa maison était dorénavant protégée par les paratonnerres, elle partait s’asseoir dans le sous-sol et attendait qu’il n’y ait plus aucun signe de mauvais temps.

Encore aujourd’hui, mon frère et moi possédons une exubérance identique à la venue d’un orage. Mais savez-vous quoi ? Nos deux sœurs cadettes qui n’ont jamais mis le nez dans le placard sauf pour aller y ranger ou sortir quelque chose éprouvent les mêmes craintes que celles de ma mère. Curieux, n’est-ce pas ? Cette peur des orages, qu’elle soit justifiée ou irraisonnée, serait-elle un facteur héréditaire ?

Il est actuellement 15h et il y a une veille d’orages violents pour le secteur de Laval…      

jeudi 3 mai 2012

Contemplation


En avez-vous ras le pompon comme moi de ce printemps frileux tapi dans l’ombre de nos mille et une protestations ? Après nous avoir offert un avant-goût du paradis estival en mars, la température nous administre depuis des semaines une véritable douche froide. Inutile de rouspéter, mes amis, même une armée de Gabriel Nadeau-Dubois n’arriverait pas à raisonner Mère Nature !

Histoire de cultiver ma patience, faute de cultiver mon jardin, je me suis remise au yoga. Cette discipline qui allie la méditation à des exercices corporels adhère également à une saine philosophie de l’existence : « Il y a dans chaque moment un bon moment ; à nous d’en profiter. » Un des principes de cette sagesse indienne énonce que c’est dans la contemplation qu’on perçoit différemment les événements. Oubliez les images à caractère religieux du Maharishi Mahesh Yogi,  les jambes repliées et répétant « om » à répétitions ! C’est en plein air que tout se passe. Il suffit de rester attentif à ce qu’on ressent, à ce qu’on voit et touche, aux sons qu’on entend.

Je vous fais part de mes dernières observations. Les fleurs printanières et les arbres à floraison ont conservé une fraîcheur inaltérable, de toute évidence due à cette température humide et constante. Les magnolias ressemblent à d’immenses bouquets de fleurs roses. Les boutons sur les branches des pommetiers et des cerisiers sont sur le point d’éclore comme des milliers de popcorns sucrés. Par terre, c’est le festival éclaté des jonquilles, tulipes, jacinthes, muguets et muscaris. La rivière est demeurée sagement dans son lit cette saison ; l’eau d’un bleu verdâtre clapote doucement sur la berge. Une bande de canards barbote en plongeant ça et là leurs becs, puis décide tout à coup de sortir en me jetant un coup d’œil désintéressé. Je ne peux m’empêcher de sourire en les regardant s’éloigner en cancanant, leurs gros popotins remuant de gauche à droite. Sous cette humidité, les odeurs de terre, d’herbes et de feuilles imprègnent encore plus l’atmosphère. J’aspire une grande bolée d’air ; je ressens instantanément une dose massive d’énergie. En revenant à la maison, je m’amuse à calculer les différentes nuances de vert ; il y aurait de quoi garnir toute la palette d’un artiste !

Finalement, le printemps n’est pas si timide pour celui qui le découvre avec tous ses sens. En ces temps houleux de débats de société, nous sentons tous le besoin de nous ressourcer. La nature est là pour nous et comme le dit le proverbe, elle fait bien les choses…

mardi 17 avril 2012

Hello Goodbye !


Il faisait encore nuit quand je sortis de la taverne d’où résonnait le bruit des flacons de bière qu’on frappait brusquement et de gros « À la bonne vôtre ! » émergeant du fond de la salle. Je vivais dans un quartier malfamé, réputé pour ses longues escales qui amenaient des marins venus de tous les coins du monde…  Je me relevai péniblement et je regardai autour de moi. Un vieux bonhomme me dévisageait, pipe au bec, et s’approchant de moi, il me donna une tape sur l’épaule et me dit : « Vieux confrère, va ! »… « Mais… est-ce que je déraisonne ? La pièce est dans un ordre impeccable, aucune trace de bataille. Les cadavres ! Où sont les corps ? Ai-je rêvé ? »… Soudain, la vérité me revint brutalement. Oh malheur ! Oh horreur ! Dans mon état d’ébriété, je me suis trompé de maison et j’ai tué deux innocents.  (Extrait de « Le mauvais jour » de Francine Gauthier, 15 février 1971)

J’étais en secondaire III et j’ai eu une note de 84% pour cette nouvelle que ma mère m’a remise quelques mois avant de mourir. J’ai eu l’idée de la ressortir après avoir accordé, la semaine dernière, une entrevue au journaliste du Courrier Laval qui m’a demandé quel auteur avait influencé mon écriture. Je lui ai répondu sans hésiter : Edgar Allen Poe. Malgré les fautes de syntaxe et les erreurs de vocabulaire, ce court récit en est la preuve irréfutable.

Les gens qui sont passés me voir au Salon du livre de Québec ont eu la curiosité de m’interroger sur ce que je leur réservais après ma trilogie.  Dès mon récit contemporain terminé, j’attaquerai un polar à la Edgar ! Les deux projets ont allumé des étincelles dans le regard de mes visiteurs, ce qui a rassuré grandement l’auteure que je suis. Mais avant, je tiens à clore comme il se doit ma série fantastique. À la soirée de mon lancement, je ferai secrètement mes adieux à ma Rosemarie et à mon O’Connor. Reposez-vous mes enfants chéris, vous l’avez bien mérité…

Ceux et celles qui désirent venir fêter avec moi, il est encore temps de me le faire savoir par retour de courriel. Je serai ravie de vous recevoir au Café le Signet, 295 boul. Ste-Rose, Laval, le vendredi 20 avril de 17h30 à 19h30.        

mardi 3 avril 2012

Chocolat que c'est bon !

C'était ma première visite au Salon de Trois-Rivières ce dernier weekend. Le kiosque était très exigu comme vous pouvez le constater, mais cela a eu l'avantage de faciliter les échanges avec les amateurs de livres. 

Même s'il faut que je répète sans cesse le résumé des trois romans à mes interlocuteurs, je ne me lasse jamais d'observer l'expression sur leur visage durant le processus. Je peux même deviner lesquels étireront la main vers le présentoir, curieux d'en connaître davantage à propos de RêveMarie. Est-ce le fruit de mes quelques années d'expérience en matière d'évènements littéraires ou ma perspicacité en tant qu'auteure? Le jeu s'avère très divertissant en tout cas...

L'image de mon tome 3 a attiré les regards et a soulevé plusieurs commentaires. C'était très difficile pour moi de ne pas en dévoiler le mystère. Mes fidèles lecteurs m'ont posé beaucoup de questions. Quel sera le destin de Rosemarie, de Kayliah et de Kieran O'Connor ? Qui vivra et qui périra ? Rosemarie accouchera-t-elle de son enfant en enfer ? Je n'ai pu que leur sourire mystérieusement. ;-)

N'oubliez pas que vous pouvez participer au concours Facebook en cliquant "J'aime" sur la page de RêveMarie. Vous courez alors la chance de remporter le bijou inusité que porte mon personnage dans le Choc des esprits.

Je vous souhaite un très bon congé de Pâques. Célébrez en famille ou entre amis, peu importe, pourvu que ce soit en bonne compagnie. Faites vous plaisir et dégustez sans modération vos oeufs, poules ou lapins. Ça n'arrive qu'une fois par année et c'est si bon le chocolat !  


  

jeudi 29 mars 2012

Tome 3

Ohé ! Ohé ! (rire) Le choc des esprits fait son entrée en librairie aujourd'hui. Je quitte demain pour Trois-Rivières, ma ville natale. :-) J'ai hâte de vous faire part des commentaires de mes premiers acheteurs. Je vous reviens donc en début de semaine.

À bientôt !

lundi 19 mars 2012

Lancement et promotions

Vous êtes invités à venir célébrer avec moi la sortie de mon troisième tome le 20 avril prochain au Café le Signet, 295 boulevard Sainte-Rose (angle boulevard Labelle) à Sainte-Rose, Laval, de 17 h 30 à 19 h 30. Je suis tellement heureuse de pouvoir faire mon lancement dans le quartier où j’habite depuis presque trente ans. Le café est un endroit super sympathique où les amoureux des livres se rassemblent pour bouquiner et pianoter sur leur portable tout en mangeant une bouchée ou en sirotant un espresso. Faites-moi part de votre désir d’assister à la fête en confirmant votre présence par courriel à : francine@revemarie.com. Pendant que je vous lirai un extrait du tome 3, vin et bouchées vous seront offerts gracieusement. Vous pourrez également vous procurer mes trois tomes sur place si vous le désirez.

Un concours a été lancé ce matin pour les abonnés de Facebook. Il se terminera le 20 avril, le jour du lancement. En cliquant « J’aime » sur la page de RêveMarie, les participants peuvent gagner le bijou que porte RêveMarie dans Le choc des esprits. C’est une création unique de la talentueuse joaillière Carine Dubreuil-Normand. Voici le lien pour son site : http://carcjoaillerie.info/ C’est quoi ce bijou ? Tut ! Tut ! À vous de le découvrir en lisant le tome 3…

Pour ceux qui participeront aux événements littéraires ce printemps, soit le Salon du livre de Trois-Rivières et celui de Québec, ils courent la chance de remporter le tome de leur choix de la trilogie RêveMarie en me laissant leur adresse courriel durant leur visite. Pour ceux qui sont déjà passés me voir au Salon du livre de l’Outaouais, expédiez-moi vos courriels pour mériter ce même prix. Le Choc des esprits sera disponible en librairie aux alentours du 28 mars. Des séances de signatures sont prévues dans différentes librairies de ma région. Je vous confirmerai les dates dès qu’elles me seront données.

Difficile de ne pas avoir le cœur qui bat et le sourire aux lèvres à l’approche de toutes ces belles rencontres. Même le printemps s'est pointé plus tôt pour être de la fête !

jeudi 8 mars 2012

Chapeau !


En cette journée de la femme, j’ai fait ce matin un rapide saut dans le temps pour constater le chemin parcouru par les générations successives de ma famille.

Ma grand-mère mesurant à peine 5 pieds et pesant autour de 90 lbs - vous voyez le portrait - a mis au monde dix enfants, dont neuf ont survécu. Sans qu’elle n’ait un mot à dire, Jeanne Godin, la joyeuse citadine des années vingt, a été catapultée en pleine campagne dans une bicoque isolée de tout, sans électricité, sans eau courante et sans installations sanitaires. Pour faire vivre sa famille, mon grand-père partait le dimanche pour aller travailler à la Wabasso à Trois-Rivières et ne revenait que le vendredi. Ouf ! Grand-maman, je pense à toi aujourd’hui.

Ma mère, comme presque toutes les femmes de sa génération, a été privée d’une éducation. À 50 ans, elle a eu le courage de retourner sur les bancs d’école afin d’obtenir son diplôme d’enseignante. Je n’oublierai jamais la fierté dans ses yeux lorsqu’elle a reçu ce fameux papier attestant le droit d’exercer sa profession. Une profession qu’elle a pratiquée jusqu’à sa retraite. Les enfants - des adultes maintenant - auxquels Jeannine Cartier a enseigné me parlent encore d’elle avec affection. Maman, je pense à toi aujourd’hui.

Ma fille a vécu dans une maison confortable et a complété des études universitaires. Je pourrais m’arrêter là et dire que la vie de Janie Collin est beaucoup plus facile en comparaison de celle qu’ont connue ses aïeules, mais ce n’est pas le cas. Conjuguer famille et emploi, surtout si vous travaillez dans le milieu hospitalier, représente un défi à relever tous les jours de la semaine.  Ma fille, je pense à toi aujourd’hui.

Je souhaite une merveilleuse journée à toutes les femmes de ce monde et de l’autre…

mardi 28 février 2012

Saison prometteuse


Ces temps-ci, je me consacre presque entièrement à la promotion de ma trilogie. En mars et avril, on me verra dans trois salons (Outaouais, Trois-Rivières et Québec) et à mon lancement, vendredi le 20 avril dans mon quartier de Sainte-Rose. À propos de ce dernier, je vous donnerai tous les détails dans le prochain billet. Deux entrevues ont été faites également, une à la radio de Carlton en Ontario, et l’autre dans une revue sherbrookoise, Les pagESBlanches, réalisée par les étudiants du secondaire de Bromptonville. Le thème central du numéro de février touche le rêve. Vous pourrez y lire un chapitre perdu du tome 2 de RêveMarie où le monde onirique y est spécifiquement abordé. Un concours pour les usagers de Facebook débutera dans les prochains jours. En cliquant sur "J’aime" sur la page de RêveMarie, les abonnés courront la chance de remporter un cadeau spécial que je dévoilerai très bientôt. Les visiteurs à ma table de dédicaces aux différents salons auxquels je participe ne seront pas en reste ; je leur réserve une agréable surprise.

Pas trop le temps d’écrire… (Snif !) Je griffonne toutefois des notes, beaucoup de notes, associées à la création de mes personnages ; un exercice que j’adore particulièrement.  J’observe la physionomie des gens que je rencontre, analyse leur démarche, leurs manies, leur façon de s’exprimer. Les noms et prénoms attirent également mon attention ; Mirka, Madaïa et Izak sont les preuves concrètes de mon… vampirisme. Je me rabats aussi sur la lecture ; mes piles diminuent à vue d’œil. Mes futures incursions aux salons du livre auront tôt fait de les augmenter, je le sens. Difficile de résister à cette tentation !

Il y a une odeur de printemps dans l’air et février n’est même pas fini…

vendredi 17 février 2012

En grande primeur


Voici la couverture du tome 3 - Le choc des esprits. Elle est belle n'est-ce pas !? J'ai vérifié toutes les épreuves cette semaine et si tout va comme prévu, le roman sera disponible vers la fin mars. C'est au Salon du livre de Trois-Rivières, le 30 mars prochain, que je pourrai dédicacer mes premiers exemplaires.

Je prépare également mon lancement qui aura lieu quelque part en avril. Je vous donnerai la date exacte et le lieu quand tout me sera confirmé.  

Je souhaite de tout coeur partager avec vous ce moment fébrile causé par la sortie de mon  dernier roman. Place à la fête !

mercredi 1 février 2012

Souvenir de voyage


Dans quelques jours, je troquerai les bleus de l’hiver pour les bleus de l’océan. La dernière fois que je suis allée en Floride, c’était après la mort de maman, il y a dix ans déjà. J’étais crevée et j’avais le cœur en miettes. La sœur de ma mère, Suzanne, qui y possède un condo, m’avait proposé de l’accompagner. Je m’en souviens comme si c’était hier…

Après le petit-déjeuner, nous nous installions sur la plage. Chaises, parasol, serviettes, livres, sans oublier la glacière chargée de victuailles, histoire de nous soutenir jusqu’au coucher du soleil. Tous les jours, tante Suzanne me racontait la jeunesse de maman. Elle était belle, lumineuse ; les gens se retournaient sur son passage. Elle cousait merveilleusement bien ; elle confectionnait tous ses vêtements, même sa robe de mariée ! Elle adorait l’opéra, Verdi, Puccini surtout, qu’elle fredonnait mélodieusement en compagnie de mon grand-père.

La voix de ma tante se mêlait au bruit des vagues. Je fermais les yeux et rêvais à cette jeune femme éblouissante. Le joyeux cri des mouettes me réveillait. Je me levais pesamment pour aller marcher sur la plage, m’arrêtant de temps en temps pour plonger dans la mer. À la fin de la journée, nous jetions notre bric-à-brac dans le coffre de l’auto et mettions le cap vers les magasins. Je me revois encore déambuler les allées, le fond de culotte mouillé et les cheveux en bataille. Après avoir déniché nos trésors, on se rendait au Red Lobster pour le Happy hour et je commandais une montagne de crevettes et une coupe de Margarita - une chaudière, devrais-je dire, prodigalité de nos cousins américains. Il n’était donc pas étonnant que les yeux me ferment à 8h du soir !

De retour au condo, je passais sous la douche et me glissais avec bonheur sous les draps. Le même scénario s’est répété pendant une semaine. Grâce aux bienveillantes attentions de tante Suzanne, je suis rentrée au Québec, fraîche et dispose. Je me suis remise à l’écriture et j’ai composé… RêveMarie.

Je vous reviens après quelques jours de repos. La saison qui s’annonce promet d’être très active. Je serai présente à plusieurs salons en commençant par Gatineau, puis Trois-Rivières et Québec. J’ai très hâte de vous y rencontrer. À très bientôt !

mercredi 25 janvier 2012

Assumer sa folie

Ça y est ! Le Choc des esprits a atteint un point de non-retour. Il est parti hier pour la mise en page. Lorsque j’ai apposé le point final final de la trilogie, je n’ai pas versé une larme en comparaison des deux autres tomes. Suis-je rendue insensible à la fierté du travail accompli ? me suis-je demandé, dans un moment de stupeur. Je ne comprenais pas mon attitude jusqu’à ce que j’ai réalisé pourquoi.

La possibilité d’une suite dérivée de la série RêveMarie a sûrement fait en sorte d’adoucir ma tristesse face à la finalité de mon œuvre. L’idée m’est venue lorsque j’ai terminé les corrections du tome 3. Tout naturellement, la trame d’un récit s’est faufilée dans mon esprit. Les personnages se sont présentés comme s’ils n’attendaient que cela. J’ai tout noté et me suis aperçue que j’avais là assez de matériel pour une autre belle aventure.

Misère ! Quand vais-je trouver le temps d’écrire tous mes projets ? Il y en a déjà deux en cours… Suis-je trop ambitieuse, déraisonnable ? Vivre avec tout ce monde dans ma tête me rendra encore plus... dingue. (Rires) Ma famille, mes amis, qui sont conscients de cette réalité quotidienne, me pardonneront-ils mes absences de corps et d’esprit ? J’ose espérer que oui, parce j’ai décidé de relever le défi.

 Qui m’aime me suive ! Dans ma folie y compris…

mercredi 11 janvier 2012

30 pages à la corbeille !


Le temps des Fêtes a été propice à une profonde réflexion qui m’a emmenée à porter ce geste impératif. J’ai supprimé 30 pages de mon nouveau roman, ce qui compte pour 45 pages environ dans un livre grand format. Ayoye ! Ouch ! Ouille! Ça me fait encore mal juste à y penser.  

Il le fallait toutefois pour améliorer le fil conducteur du récit. Par la suite, les idées n’ont pas cessé de foisonner, ce qui me confirme d’une certaine façon que j’ai agi dans l’intérêt du roman. Pour faire un jeu de mots, mon travail s’en trouve aussi considérablement allégé. Je me doutais que d’attaquer un nouveau genre me ferait naviguer dans des eaux étrangères, mais il y a des limites à s’imposer une discipline qui ne correspond pas à ses aspirations.  

L’exercice m’a permis d’évaluer mes capacités en tant qu’auteure. Je ne me sous-estime pas, loin de là, je reconnais plutôt le style d’écriture qui me caractérise. Je poursuis donc l’aventure en sachant que seule la fin du premier jet me prouvera la pertinence de cette suppression. 

jeudi 5 janvier 2012

Décision


Enfin me voici ! Je vous le dis, ça fait deux jours que je travaille ce billet. Étant le premier de l’année 2012, je lui ai attribué une importance déterminante, voyez-vous. Il s’agit de notre traditionnelle prise de résolutions en janvier. Pourquoi s’acharne-t-on à en prendre autant ? N’est-il pas plus facile de s’en tenir à une seule par année ? Une qui nous fera péter les bretelles au Jour de l’An et qui méritera véritablement que l’on sable le champagne.

J’ai fait une liste exhaustive de mes résolutions afin de choisir celle qui me conviendra en cette nouvelle année : 1- Prôner la simplicité. (Pas besoin de faire partie du mouvement des Indignés pour en reconnaître toutes ses valeurs.) 2- Dédramatiser que diable ! Inspiration, expiration. Tout problème est porteur de solutions. Inspiration, expiration. Tout problème est porteur de solutions. 3- Pratiquer l’art d’écouter, d’observer, de méditer. Ouf ! Faire taire la reine du bavardage est tout un défi ! 4- S’émerveiller de tout, apprendre encore et encore. Eh oui, ce programme éducatif ne s’adresse pas uniquement aux enfants. 5- S’affranchir de ses complexes ; les énumérer serait trop long, c’est pratiquement perdu d’avance, je le crains... 6- S’accorder quotidiennement le droit de s’amuser. Même les papes manquent de sérieux, paraît-il. 7- Lâcher prise ; impossible de tout contrôler. Que sera, sera ! Bon, ça s’arrête ici.

Hum ! Laquelle prendre ? Laquelle me garantit toutes les chances de réussite ? 2-3-5 les compromettent grandement, à mon avis. Quoique…, l’effort à fournir risque d’augmenter mon sentiment de fierté si je mène à bien ma résolution. OK, j’ai choisi ! Non, je ne vous dis pas laquelle. À la fin de l’année seulement, promis !