vendredi 29 juin 2012

À bientôt !


Il y a des moments dans votre existence qui vous font prendre conscience comment la vie peut être fragile. Ma famille et moi avons dû faire face à cette réalité brutale cette semaine. Heureusement, grâce à l’amour inconditionnel, l’issue de cette mésaventure n’est pas sans lueur d’espoir.

Par conséquent, je serai absente de ce blogue pour une période indéterminée. Pour ceux et celles qui partent en vacances, je vous en souhaite de superbes. Et pour les autres, qui comme moi, doivent patienter un peu, prenez le temps de savourer les mille et un délices de la saison estivale. 

Je m'en vais me bourrer la face aux fraises !    

mercredi 20 juin 2012

De saison et d'inspiration


C’est durant l’été que je suis la plus productive côté écriture. Pendant que les autres pensent vacances, le travail absorbe tout mon temps. Mon esprit créatif marche à plein régime. Les idées foisonnent dans ma tête. Mes personnages se chamaillent pour avoir mon attention. Dès qu’ils prennent forme, certains ne sont pas satisfaits et m’obligent à changer leur destinée. J’ai beau avoir fait un canevas de base pour élaborer mon histoire, les petits futés s’amusent à tout chambarder. De vrais dictateurs, je vous le jure ! Je n’ai pas assez de mes dix doigts pour suivre leurs pensées. Les notes s’accumulent, les carnets se remplissent, les fichiers s’enregistrent ou s’effacent à vive allure.

Il y a des jours où j’écris sur trois documents à tour de rôle. Dans ces moments de grâce, je laisse le flot jaillir, et lui confie le soin de dessiner une ligne qui devient un paragraphe, qui devient une page, puis enfin un chapitre. S’il ne fait pas trop chaud, je sors le portable et j’écris sur ma terrasse. Il m’a fallu me discipliner pour ce faire, car tout me distrayait à l’extérieur. Maintenant, je me crée une bulle et profite du meilleur des deux mondes.

Je prendrai tout de même quelques semaines de vacances : une en juillet et l’autre en août. J’aimerais bien dire à mon imagination d’en faire autant, mais la coquine fait la sourde oreille. Pas grave ! On arrive malgré tout à s’entendre. Et puis, il est bon de s’évader de temps en temps, histoire de mettre de l’ordre dans ce beau discours.

Gens de mon pays, je vous souhaite une très belle fête nationale. Ce jour-là vous avez le droit de faire du bruit, casseroles ou non… Amusez-vous, un point c’est tout !

mercredi 13 juin 2012

La fille qui écrit et qui parle toute seule


Ça vous arrive de soliloquer ? Parfois ? De temps à autre ? Souvent ? J’avoue que je suis pas mal championne dans cette catégorie. Ça me prend chez moi, en marchant à l’extérieur, en faisant mon épicerie, dans l’habitacle de mon auto. Selon les résultats de recherches psychologiques, il paraît que personne n’y échappe, que c’est un phénomène tout à fait normal. Est-ce que je vous ai déjà parlé de mon job d'été à l’Hôpital Louis H. Lafontaine - anciennement nommé St-Jean de Dieu - lorsque j'étais étudiante ? Je me souviens très bien qu’il n’y avait pas juste des patients qui monologuaient dans leur coin…  

Côté travail, je verbalise mes idées pour clarifier le projet d’écriture en cours. Je crache aussi ma frustration à mon écran d’ordinateur quand les mots ne s’enlignent pas de la bonne façon. J’insulte sans vergogne Antidote, le Petit Robert, Google, Wikipedia, Harrap’s et compagnie. Au marché, j’arpente les allées en répétant tout haut ma liste d’épicerie que j’ai encore oubliée sur le comptoir de la cuisine. Je peste après un mauvais conducteur, devant la multiplication des cônes orange, en l’absence de stationnement et baptise l’idiot de cycliste roulant en sens inverse qui brûle un feu rouge comme celui de cet après-midi. À la vue d’une ÉNORME araignée sur mon plancher, je m’encourage ouvertement à l’aplatir, que dis-je, la pulvériser. Kiaï !!! Depuis que je suis toute petite, j’ai une manie de compter tout haut… en plus de compter sur mes doigts. J’exprime tout bas ce que je pense d’une situation préoccupante, histoire de calmer mon irritation avant de pouvoir parler directement à la personne concernée. (Pas toujours été comme ça, mais il faut croire qu’en vieillissant on devient plus sage, hé oui !)

Le regard furtif des gens me gêne parfois, puis après coup, je m’en moque allégrement. Je l’aime bien cette voix qui me soutient et me motive. Surtout quand elle m’apaise et me rend meilleure. Allez ! Tu peux toujours causer... Je suis parfaitement capable de vivre avec un personnage de plus dans ma tête.

lundi 4 juin 2012

Souvenirs vivaces


Il y a de cela vingt ans, j’ai planté en terre des pivoines et des iris que ma mère avait déterrés de son propre jardin. Chaque printemps, je pense à elle à la vue de mes massifs de fleurs. Se doutait-elle en me les offrant que ce serait là une belle façon de raviver sa mémoire ?

Cette question m’a fait prendre conscience que nous possédons tous quelque chose de simple à léguer à nos proches afin qu'ils se souviennent de nous. Pour m’amuser, j’ai dressé une courte liste de ces biens uniques transmis par ma génération antérieure.

Les albums photo regroupant tous mes aïeuls dans leurs habits du dimanche qui compensent heureusement par l’absence de sourires. Le journal intime de ma grand-mère maternelle : une source d’inspiration pour un prochain roman d’aventures ! Le livre de recettes préférées de ma mère, tacheté d’éclaboussures de crème et de chocolat. Le lit ¾ à poteaux ayant appartenu à mon arrière-grand-mère et dans lequel cinq générations successives ont couché et… hum, hum, ont fait grincer le sommier à ressorts. Les deux costumes de Calinours en chaude peluche – un jaune et un bleu – que maman a fabriqués à mes enfants pour les protéger du froid, un soir hivernal d’Halloween. Les verres à Margherita, la boisson favorite de mon père les jours d’été, et qui le faisait chanter comme le crooner, Dean Martin : Everybody loves somebody sometime. Le fameux pot de lait de mon enfance ; cent fois échappés, cent fois miraculés ! La cassette audio où j’entends la voix de mes parents et le babillage de mes tout-petits à un souper d’Action de grâce. Le livre sur les rêves de Marie Coupal aux pages hyper usées et jaunies par le temps que ma mère, mes sœurs et moi consultions le matin pour en discuter entre nous au déjeuner et puis en rire aux larmes tant le message était parfois cocasse.

Il n'est pas étonnant que je ressente un attachement profond pour toutes ces choses qui m’appartiennent, car les souvenirs qu’ils évoquent sont inestimables à mes yeux. Un jour, ce sera à mon tour d’offrir un petit quelque chose de significatif à ma descendance. Histoire de les faire sourire un jour de printemps quand ils penseront à moi…