Il y a de cela vingt ans, j’ai
planté en terre des pivoines et des iris que ma mère avait déterrés de son propre
jardin. Chaque printemps, je pense à elle à la vue de mes massifs de fleurs. Se
doutait-elle en me les offrant que ce serait là une belle façon de raviver sa mémoire ?
Cette question m’a fait prendre
conscience que nous possédons tous quelque chose de simple à léguer à nos
proches afin qu'ils se souviennent de nous. Pour m’amuser, j’ai dressé une courte liste de
ces biens uniques transmis par ma génération antérieure.
Les albums photo regroupant tous mes
aïeuls dans leurs habits du dimanche qui compensent heureusement par l’absence
de sourires. Le journal intime de ma grand-mère maternelle : une source d’inspiration
pour un prochain roman d’aventures ! Le livre de recettes préférées de ma mère,
tacheté d’éclaboussures de crème et de chocolat. Le lit ¾ à poteaux ayant
appartenu à mon arrière-grand-mère et dans lequel cinq générations successives
ont couché et… hum, hum, ont fait grincer le sommier à ressorts. Les deux costumes
de Calinours en chaude peluche – un jaune
et un bleu – que maman a fabriqués à mes enfants pour les protéger du froid, un soir hivernal d’Halloween. Les
verres à Margherita, la boisson favorite de mon père les jours d’été, et qui le
faisait chanter comme le crooner,
Dean Martin : Everybody loves
somebody sometime. Le fameux pot de lait de mon enfance ; cent
fois échappés, cent fois miraculés ! La cassette audio où j’entends la voix
de mes parents et le babillage de mes tout-petits à un souper d’Action de grâce.
Le livre sur les rêves de Marie Coupal aux pages hyper usées et jaunies par le
temps que ma mère, mes sœurs et moi consultions le matin pour en discuter entre
nous au déjeuner et puis en rire aux larmes tant le message était
parfois cocasse.
Il n'est pas étonnant que je ressente un
attachement profond pour toutes ces choses qui m’appartiennent, car les
souvenirs qu’ils évoquent sont inestimables à mes yeux. Un jour, ce sera à mon
tour d’offrir un petit quelque chose de significatif à ma descendance. Histoire
de les faire sourire un jour de printemps quand ils penseront à moi…
Wow. Tu as le livre de Marie Coupal, TOI AUSSI! Je capote. Je l'ai aussi et je l'ai consulté au moins un million de fois.
RépondreSupprimerHi, hi, je l'apporterai au prochain salon pour te le montrer. Ça vaut le coup d'oeil ! Parlant de rêves, j'ai suivi l'atelier du Rêveur actif l'automne dernier. Génial ! Depuis, je tiens un journal de mes rêves. Très inspirant pour les créatrices que nous sommes. Merci d'être passée sur mon blogue Sylviane ! :-)
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