lundi 16 juillet 2012

Écriture et sensibilité


L’intitulé de ce billet ressemble à un titre de Jane Austen. Délit involontaire. En fait, il s’explique par la rencontre d’une lectrice qui m’a avoué avoir pleuré à la fin d’un chapitre du tome 3 de la série RêveMarie. Son commentaire m’a réjouie et émue tout à la fois.

En tant que lectrice assidue, ça m’arrive souvent de rigoler à la lecture d’un roman. C’est rare toutefois qu’il me tire une larme. Ce n’est pas que je suis insensible  – l’inverse serait plus approprié, parlez-en à mon entourage  –, le livre en question doit posséder l’élément pour déclencher la vague déferlante. Quel est cet ingrédient-clé qui m’amène à ressentir un tel flot d’émotions ? Parfois c’est la finesse des mots, parfois c’est le thème abordé, le plus souvent c’est dû au récit qui s’apparente à mon vécu. Il va sans dire que ce qui me touche, moi, ne bouleversera pas nécessairement un autre lecteur, parce que nous n’avons pas la même expérience de vie. À la lecture de certains passages de romans mémorables, j'ai eu l'impression d'être frappée en plein cœur, tant l'auteur traitait son sujet avec justesse.   

Je n’ai pas eu à demander à ma lectrice pourquoi elle avait été troublée par ce chapitre particulier. Je le savais. Cette rencontre m’a poussée à réfléchir sur la portée de mon travail : une écriture dépourvue de sensibilité n’est qu’une suite de mots sans conséquence. Comme quoi, s’arracher les tripes tous les jours prend soudain un caractère moins répressif…

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