Qu’est-ce
qui incline une personne à choisir un livre en particulier ? Le titre ? L’image ?
Le résumé au verso ? Le coup d’approche ( le pitch en jargon des initiés ) qu’en fait son auteur (e) ? Ou
le fameux bouche-à-oreille ? À la suite de mon expérience aux quatre
Salons du livre cet automne, je vous donne mon opinion sur chacune des interrogations
en prenant « Appelez-nous pas matante ! » en exemple.
Le titre de mon roman étant très accrocheur, je
ne me suis pas lassée de voir la réaction des gens au moment où ceux-ci passaient
devant ma table de dédicaces.
Mon opinion : le titre a été purement et
simplement un incitatif à écrire sur cette génération de femmes dans la
cinquantaine. Je trouvais que celles-ci ne méritaient pas cette étiquette
infamante qu’on leur accole parfois.
L’image des quatre personnages féminins attablés
au restaurant a eu également un impact positif sur le premier coup d’œil du
visiteur.
Mon opinion : elle est véritablement reliée
à l’histoire étant donné que les quatre amies accomplissent ce rite tous les mois.
C’est moi qui ai déniché l’image par hasard et mon éditeur a gentiment consenti
à l’utiliser. Je suis très chanceuse, mes quatre romans ont été illustrés en
faisant appel à ma collaboration, mais ce n’est pas toujours le cas pour chaque
auteur (e). Certains de mes collègues se sont montrés désolés de l’apparence de
leur « bébé ».
Le résumé au verso – la quatrième de couverture pour le
monde de l’édition – a été plus ou moins déterminant, d’après mes observations.
Mon opinion: il est très difficile de résumer en
quelques paragraphes le contenu d’un roman. Certains révèlent malheureusement le
punch ; je me retiens chaque fois de le lire pour cette raison. Celui d’Appelez-nous pas matante ! se
contente de décrire mes personnages, suivi d’un bref prologue au récit.
Plusieurs me félicitent après en avoir fait la lecture, car ils ne s’attendaient
pas à ce genre d’aventures.
Le coup d’approche a dépendu de ma capacité à raconter joliment
l’histoire en deux ou trois minutes.
Mon opinion : pas facile d’accrocher un
lecteur dans un si court laps de temps, surtout qu’il est tenté par des
milliers de bouquins exposés autour de lui. Dépendamment de l’affluence aux
heures de ta présence aux Salons, il faut être prêt à renouveler son pitch en conséquence, sans toutefois
perdre le sourire.
Le bouche-à-oreille a contribué au succès de
mes ventes.
Mon opinion : quand une personne me recommande un
livre, c’est qu'elle l’a beaucoup aimé. C’est, selon moi, le
meilleur incitatif pour faire l'achat d'un livre ou pour l'offrir à quelqu'un d'autre.
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