mardi 15 décembre 2015

À l'autre bout du monde

Je ne suis jamais allée en Asie, donc je ne savais pas à quoi m’attendre en arrivant à Bangkok, la capitale de la Thaïlande. D’abord, la chaleur et l’humidité me font rapidement oublier ma douche du matin. La sueur devient ma fidèle compagne et les cheveux collés aux tempes, je me résigne à dire adieu à ma mise en plis pour la durée de mon séjour.

Les vendeurs ambulants sont partout sur les trottoirs, grillant toutes sortes de viandes, coupant des fruits et offrant des glaces et des smoothies au parfum exotique. La nourriture est divine et tellement peu chère. Je goûte à tout jusqu’à ce que mon ventre me supplie de l’épargner.

Dès le premier jour, je veux explorer la ville, son palais et ses temples. Pas de temps à perdre ! J’embarque à bord d’un tuk-tuk, sorte de taxi pétaradant sur trois roues. Le chauffeur me promène allègrement à travers un chaos indescriptible de voitures, de motos, de bicyclettes, et je crie de terreur en frôlant de justesse les piétons qui s’aventurent à croiser notre chemin. Malgré cela, je conseille vivement à qui veut se rendre là-bas de ne pas manquer cette expérience unique. 




Les trois jours à Bangkok ont filé à vitesse grand V. Direction Nord, Chiang Mai où l’air est davantage respirable. Une visite sur la plus haute montagne de la Thaïlande fait beaucoup de bien à mes poumons encrassés par la pollution urbaine. La culture thaïlandaise est omniprésente dans la ville, les boutiques et les marchés en plein air abondent. Il me faut négocier avec les marchands avant d’acheter, une coutume du pays, à ce qui paraît. Une visite à la fabrique d’ombrelles restera mémorable. Les artisans sont presque tous des femmes.

  



Il me reste un peu plus d'une semaine, alors je prends un autre vol vers les îles du Sud. Objectif : relaxation totale. Assise sous un parasol pour me préserver d’un soleil implacable, je ne me lasse pas de contempler la mer turquoise. D’île en île, je découvre des paysages grandioses et nage dans une eau limpide entourée de poissons de toutes les formes et de toutes les couleurs. Là aussi, la nourriture comble mes papilles gustatives. La nuit venue, je m'endors avec plein de belles images en tête.   





Je termine en décernant une mention très honorable aux Thaïs. Leur gracieuse hospitalité restera gravée à jamais dans ma mémoire. Merci la vie de m'avoir offert ce précieux cadeau. Kob khun kha ! 

lundi 16 novembre 2015

Liberté, Égalité, Fraternité

J’ai vécu dans un climat de sécurité jusqu’à ce que les événements tragiques du 11 septembre nous basculent dans l’horreur.  Comme un peu tout le monde, je me suis habituée aux mesures préventives avant d’embarquer dans l’avion ou aux fouilles minutieuses avant d’assister, ici ou ailleurs, à un spectacle dans un amphithéâtre. Tout est à recommencer depuis les terribles attaques sur Paris.

J’ai passé le week-end en compagnie de mes petits-enfants. Ça m’a remontée le moral de les voir s'amuser en toute innocence. Et puis, mon cœur s’est alourdi en songeant qu’ils ne profiteront jamais de la même quiétude que j’ai connue durant la majeure partie de ma vie. Je sais qu’il ne faut pas céder à la peur devant l’acte inhumain de ces terroristes, mais je crains terriblement pour l’avenir de mes tout-petits.

Depuis le soir fatidique du 13 novembre, un tas de questions me harcèlent, jour et nuit.

Œil pour œil, dent pour dent, est-ce la véritable solution pour régler ce conflit ? Ceci aura-t-il pour effet de déboucher vers une escalade de violence incontrôlable ? Et si, moi aussi, j’avais perdu un être cher ce soir-là, est-ce que j’encourageais mon pays à frapper à son tour à coups redoublés ? Est-ce que je réclamerais l’interdiction de l’entrée de tous ces réfugiés syriens dans mon pays sachant que la majorité fuit le même bourreau responsable de toutes ces attaques ?

Pour l’instant, les réponses à toutes ces questions aboutissent à un colossal point d’interrogation. J’accorde toutefois ma confiance envers nos dirigeants afin qu’ils nous libèrent du joug de ces assassins.   

Je tiens à offrir mes condoléances aux familles touchées de près ou de loin à ce drame. Mes meilleures pensées sont avec vous et je compatis à votre douleur.

Ce blogue fait relâche jusqu’à la mi-décembre. L'hospitalité proverbiale des Thaïlandais me sera sûrement des plus réconfortantes.   

mardi 3 novembre 2015

Sweet 16 !

J’ai fumé ma première cigarette à 10 ans. Je l’avais chipée dans le paquet de mon père. Je me rappelle que c’était une Caméo, une cigarette au goût de menthol. Je m’étais dit que cela m’aiderait à mieux tolérer l’expérience. Eh bien, je me suis étouffé « big time » !

Malgré cela, je suis devenue une adepte. De fumeuse occasionnelle, je suis passée à fumeuse dépendante, consommant un paquet et plus par jour au début de la quarantaine. Honnêtement, je n’aimais pas la « chose ». Je trouvais que ça me donnait une haleine dégueulasse, que ça jaunissait mes dents, que ça brouillait mon teint et que mes vêtements sentaient mauvais. Mais j’étais accro…

Le 9 novembre 1999, j’ai décidé que j’en avais assez. Je me suis offert le plus beau cadeau d’anniversaire à vie !

Depuis ce jour, je n’ai jamais été tentée de recommencer. Surtout que l’année suivante, ma mère, une fumeuse invétérée, reçut un diagnostic de cancer du poumon, un mal qui l’a emportée dix-huit mois après. Ça m’a brisé le cœur et savez-vous quoi, elle me manque toujours terriblement.

Cette année, je suis fière d’annoncer que je fêterai 16 ans d’abstinence. Qu’est-ce que cela m’a valu d’écraser ? D’abord, je bénéficie d’une excellente santé, mais surtout et avant tout, je peux profiter pleinement de mes amours. Ce que je souhaite pour bien des années encore.  

mercredi 21 octobre 2015

Slow Writing

Pardonnez-moi le titre en anglais mais il sert de référence au mouvement Slow Food. Vous connaissez ? Il s’agit d’un rapport harmonieux avec la nature, la recherche d’une qualité alimentaire, l’adoption de mesures rigoureuses face à une consommation quotidienne. J’ai décidé d’établir un parallèle à cette mission particulière en m’attaquant à ce nouveau roman que je suis en train d’écrire.

Je me donne droit au plaisir d’écrire, au respect de mon rythme, à mon rapport à l’écriture, à la recherche d’une qualité optimale, à la création d’un modèle réfléchi et durable. Étant donné que je ne suis pas liée par contrat avec une maison d’édition, le temps prend ici toute son importance. J’écris tous les jours, bien sûr, mais je ne m’impose pas une cadence soutenue. Ceci me permet de savourer chaque mot de mon histoire tout comme le fait un adepte du Slow Food en préparant son plat.

Plusieurs auteurs (es) font déjà ce choix, tandis que d’autres font l’inverse, publiant deux ou trois romans par année. Je ne dénigre pas cette décision personnelle, sauf que la qualité est rarement au rendez-vous, d’après le compte rendu de mes lectures. Une poignée d’entre eux s’en tire toutefois très bien comme l'a prouvé l'écrivaine contemporaine, Joyce Carol Oates, qui est l’auteure de plus de 50 romans, sans compter les 11 autres qu’elle a écrits sous un autre pseudonyme. Agatha Christie en a fait tout autant avec ses 91 livres, sans oublier de mentionner Alexandre Dumas avec ses 250 publications ! Moins il y en a, mieux c’est ? Humm, pas toujours de toute évidence.

En ce qui me concerne, je passe mes journées à concocter mes intrigues, à cuisiner mes personnages, à assaisonner mes mots. Et je me régale… 

dimanche 11 octobre 2015

Gratitude

Je préfère la fête de l’Action de grâce à celle de Noël, car au lieu de la course à la dépense occasionnée par cette période effervescente, l’Action de grâce est basée sur la reconnaissance envers tout ce que je possède déjà. Ma richesse personnelle ne s’établit pas en argent sonnant, mais dans les trésors prodigués par l’amour que me témoignent ma famille et mes amis ainsi que les bienfaits que m’apporte la santé.

L’abondance règne autour de ma table ce jour-là. Outre la nourriture plus que substantielle, les rires d’enfants fusent de tous côtés et les projets de toutes sortes suscitent des discussions animées parmi les adultes. Pendant que je savoure dinde, farce et atocas, je souris, heureuse d’être là, avec eux, tout simplement. Merci la vie de m’offrir ce cadeau inestimable !

Bon congé à tous !



mercredi 30 septembre 2015

Les trois F

Dans deux mois, je serai ici:


Je sais que je fais des envieux en vous montrant cette photo, mais ce n’est pas mon intention, croyez-moi. C’est juste que des fois, il y a une raison suffisante qui vous pousse à dire oui, d’accord, je m’offre ce voyage.

Cette année, la mort d’un proche m’a flanqué une méchante claque ! C’est fou, hein, comment la perte d'un être cher peut vous faire mordre avec appétit dans la vie. Plus je vieillis et plus je sens que je n’ai plus de temps à perdre.

L’Asie me faisait peur avant, mais plus maintenant. « C’est loiiiiin ! Ça prend plus de vingt heures pour se rendre là ! », me disent certains. Ben oui, et puis après ! Doit-on se restreindre d’y aller à cause de cela ?! Je suis certaine que la Thaïlande vaudra amplement les désagréments occasionnés par une grande distance à parcourir.

En outre, je voyagerai en compagnie de ma fille et de ma filleule. J’ai baptisé notre groupe d’aventurières : Les trois « F ». Notre itinéraire est très ambitieux. Il nous conduira du centre du pays au Nord pour ensuite redescendre au Sud. Le seul fait de préparer ce voyage me donne des papillons dans le ventre. Cours de cuisine thaïlandaise, séjour de méditation chez les moines bouddhistes, trekking dans la jungle à dos d’éléphants, visites de temples et de rizières, plongée dans les eaux cristallines…

Chaque moment inoubliable sera inscrit dans un carnet et, peut-être, un jour, qui sait, une histoire naîtra de ce voyage à l’autre bout du monde. 

dimanche 20 septembre 2015

Récompense

Je jette un regard en arrière quelquefois. Je ne m’y attarde pas, si c’est pour me morfondre sur un élément négatif de mon passé, cette mission m’aide plutôt à progresser dans la vie. Cette semaine, j’ai fait un bilan de ma carrière en tant qu’auteure.

Ai-je pris la bonne décision d’écrire à plein temps, il y a de cela sept ans déjà ?

Pour être honnête, il y a eu plusieurs fois où les regrets ont surpassé la satisfaction. Mais ce fut de courts moments de découragement.

Ma passion pour écrire a vite pris le dessus. Elle a pansé les blessures de l’ego et du cœur. Elle a compensé les grosses et petites déceptions. Elle a calmé les irritations causées par l’ignorance de certains quant aux rudiments du métier. Elle m’a poussée à me surpasser malgré les doutes quotidiens. Mais surtout, elle m’a permis de croiser des personnes incroyablement généreuses qui ont contribué au succès de mes cinq projets.

À peine quelques jours après sa sortie, mon dernier roman, Miss Patrouille, reçoit des commentaires très favorables. Par un enchaînement de causes à effets, mes autres livres en suscitent tout autant et je remercie chaleureusement les responsables. Bien que j’aie toutes les raisons de me réjouir, je garde toutefois la tête froide. Je demeure concentrée sur mon sixième projet avec la volonté de m’améliorer.

À la suite de cette analyse exploratoire, j’en déduis un fait incontestable. Quand je m’assois devant mon écran, le matin, pour écrire mes histoires, je ressens toujours le même plaisir qu'il y a sept ans.

Et c’est la plus belle récompense !

lundi 7 septembre 2015

Page blanche

Pour la première fois, la semaine dernière, je n’ai pas été capable d’écrire un seul mot. Un petit garçon au chandail rouge face contre terre m’a enlevé toute inspiration.

L’horreur a évincé les autres émotions ; mon travail d’écriture m’est apparu totalement superficiel. Touchée en plein cœur, j’ai accordé une préséance aux larmes. Pas seulement des larmes de douleur et de compassion envers la mort tragique d’un enfant, qui représente en soi celles de centaines, voire de milliers d’autres comme lui, mais également des larmes de rage et de honte contre une inaction impardonnable.

Moi qui jouis d’une aisance confortable depuis que je suis née en plus d’avoir la chance de vivre dans un pays où règne la paix, j’ai été interpellée comme jamais par le sort de ces nombreux infortunés qui fuient la barbarie, les massacres, la destruction de leur environnement et des conditions de vie inhumaines.

En tant que citoyenne privilégiée, je ressens l’urgence de devoir aider ces victimes de guerres. Mais comment faire ? Et par où commencer vu l'immensité de la tâche ? Les migrants sont si nombreux déjà et d’autres suivront bientôt très certainement. Hélas ! Je crains que cette période sombre de notre histoire s’échelonne sur plusieurs années encore.

Ne reste qu’à souhaiter que l’image de ce petit garçon fasse bouger les choses, ici et ailleurs, avec empathie et générosité.

lundi 24 août 2015

Films d'auteur

Voici quelques-uns des films que j’ai visionnés qui traitent de la vie d’un(e) écrivain(e) – à ne pas confondre avec l’adaptation d’une de ses œuvres – par ordre de préférence :

Finding Neverland (2004) Voyage au pays imaginaire en français : Le film décrit une partie importante de la vie de l’auteur de Peter Pan qui est en manque d’inspiration. Ce film reflète très bien ce qu’un écrivain arrive à transposer dans ses écrits en observant son entourage immédiat. Un fabuleux voyage dans l’imaginaire de J. M. Barrie qui m’a dérobé plusieurs larmes.

The Hours (2002) Les heures en français : Bien que ce film soit adapté du roman de Michael Cunningham, il fait le lien entre la vie de trois femmes de différentes époques dont l’une d’elles est l’écrivaine anglaise, Virginia Woolf. J’avais déjà lu Le journal d’un écrivain de cette auteure (26 volumes condensés dans un pavé) alors j’ai trouvé cet épisode émouvant de sa vie, le dernier en fait, où elle se questionne inlassablement sur ses qualités d’écrivaine. Très fidèle à son journal.

The last station (2010) Le dernier automne en français : Les dernières années de l’écrivain vénérable (gourou) Léon Tolstoï, en particulier sa vie de couple et la bataille pour son héritage familial et culturel. J’ai appris dans ce film que sa femme Sofia (interprétée magnifiquement par Helen Mirren) avait consacré sa vie à recopier ses écrits presque illisibles, alors on peut comprendre pourquoi elle s’acharne à faire le vide autour de Tolstoï afin que son œuvre ne tombe pas entre des mains incompétentes.

Les sœurs Brontë (1979) : Ce film décrit la personnalité torturée des trois filles de pasteur qui aspirent à devenir écrivaines dans l’Angleterre du début du XIXe siècle. On peut y voir les paysages austères de la lande du Yorkshire que l’on retrouve dans chacun des romans que j’ai lus à l’adolescence. D’après la vision du réalisateur français André Téchiné, leurs livres seraient autobiographiques. Étant donné le peu d'estime accordé aux femmes écrivaines à l’époque victorienne, je lui accorde raison.

Si vous avez des recommandations sur d'autres films se rapportant à ce sujet et que vous avez beaucoup aimé, n'hésitez pas à m'en faire part. 




jeudi 13 août 2015

Oui, vous avez bien lu !

Le titre de mon nouveau roman s'intitule : Miss Patrouille - L'amour au bout du radar

J'ai un ti-peu la broue dans le toupet ce temps-ci en raison de ma révision d'épreuves. Je vous reviens très bientôt avec d'autres bonnes nouvelles!





lundi 3 août 2015

Question d'âââââge !

À la suite d’un commentaire ironique que j’ai reçu d’une personne qui m'a vue courir, j’ai eu l’idée de clarifier ceci dans le volet « souffle » :

1- Je ne cours pas parce que je n’accepte pas mon âge. Je suis très à l’aise avec le fait de vieillir et j'entrevois avec optimisme la prochaine tranche d'âge. Je cours parce que je souhaite rester le plus longtemps en santé.

2- Je ne cours pas pour maigrir. J’ai déjà porté la grandeur 2 à une certaine époque de ma vie et je vous jure que je n’étais pas bien dans ma peau et dans ma tête. Avec les années, j’ai appris à accepter mes courbes et même à les apprécier.

3- Je ne cours pas pour relever des défis, battre des records ou me faire dire que je suis donc ben bonne ! C’est simple, je cours parce que j’ai besoin de bouger après avoir passé une journée assise à écrire.  

En bref, je cours parce que j’aime ça. Je n’ai qu’un seul regret : n’avoir pas commencé plus tôt.



mercredi 29 juillet 2015

L'exploratrice des mots

Je me suis fait une légère bursite au pied en courant. Ça m’a obligée de rester tranquille pour un bout, alors j’ai décidé de me lancer dans les recherches pour mon prochain livre, étant donné que je suis rendue au déroulement de l’intrigue.

J’adooooore cette étape !

Fouiller sur Internet et dans les dicos, accumuler les photos et les documentations me rend totalement fébrile. Pourquoi ? Parce que ces recherches n’ont pas juste l’incidence de vérifier avec exactitude ce que j’écris, elles me rapprochent aussi de mes personnages. J’ai l’impression de ressentir davantage leurs émotions, de faire partie du décor, d'être dorénavant en mesure de tisser l'intrigue comme le ferait l'araignée de sa toile.

Oui, je sais, c’est complètement farfelu ce que je dis là ! Surtout que c’est moi qui crée cette histoire de toutes pièces. Hahaha ! Appelez-moi pas maboule ! 

Farce à part, les recherches sont vraiment cool, surtout quand elles sont faites sur le terrain. La semaine prochaine, je me rendrai sur place pour explorer la région, prendre des photos et parler aux habitants de cette bucolique municipalité située dans le Vermont.

Et qui sait ? Peut-être vais-je y rencontrer de nouveaux personnages ? 

mardi 21 juillet 2015

Publier, mais pas à n'importe quel prix !

Malgré le fait qu’il est difficile de percer dans le monde de l’édition, plusieurs rêvent d’être publiés, un jour. Et je les comprends, car ce fut mon cas. Mais ma première expérience ne s’est pas très bien déroulée. Je vous raconte…

Une maison d’édition (elle n’existe plus heureusement) m’a téléphonée pour m'offrir un contrat sur mon premier roman. L’éditrice m’a annoncé qu’elle m’enverrait le document très bientôt par courrier.

J’ai flotté sur un nuage pendant cinq jours.

Lorsque j’ai pris connaissance dudit contrat, cette maison d’édition me demandait d’investir de l'argent dans la publication du roman et il y avait également plein de clauses abusives qui me liaient à elle.

J’ai beaucoup, beaucoup pleuré.

Je leur ai renvoyé le contrat avec les clauses indues rayées et sans ma signature apposée nulle part. L’éditrice m’a rappelée pour me tenter à nouveau. J’ai raccroché quand elle a eu le front de me lâcher d’un ton mesquin que je faisais une grave erreur et que la plupart des maisons d’édition fonctionnait ainsi.

AVIS AUX ASPIRANTS ÉCRIVAINS DONT LE ROMAN A ÉTÉ RETENU : NE JAMAIS FAIRE AFFAIRE À UNE MAISON D'ÉDITION QUI VOUS DEMANDE DES SOUS !

Même si on vous dit que c’est pour corriger/réviser votre manuscrit dans le but d’être publié ultérieurement, c’est une tactique déguisée de compte d’auteur. L’UNEQ ou l’ANEL ont des contrats types sur leur site. Comparez le vôtre et le leur et sachez qu’un contrat, ça se négocie !

Mon histoire se termine bien, parce que j’ai eu la chance de tomber par la suite sur deux excellentes maisons d’édition. Une relation de confiance s’est établie dès le départ et elle existe toujours à ce jour.



mardi 14 juillet 2015

Le goût de ne rien faire

Est-ce que ça m’arrive des fois de vouloir végéter, chiller comme disent les jeunes ?

Tous les matins, je me dis : « Aujourd’hui, prends donc ça relaxe ! Pas d’écriture, pas d’activités physiques. » O.K. Bon, une journée off, ça ne peut que me faire du bien. Regarder la télé, pitonner sur la tablette, ou alors m’étendre comme une larve sur le divan et piquer un bon roupillon, c’est tentant n’est-ce pas ?

Hmm… J’essaie très fort, mais je ne suis pas capable ! La bougeotte me prend au bout de quelques minutes. Suis-je anormale que diable ?!

L’explication est pourtant simple. Au lieu de stimuler mes neurones, l’écriture les tranquillise (la lecture fait de même en passant) et l’activité physique s’occupe d’évacuer le stress de l’autre partie importante de mon anatomie, ma carrosserie. Par conséquent, je suis plus reposée à la fin de la journée, si j’ai accompli ces deux tâches.

Hans Christian Andersen disait: “Enjoy life. There’s plenty of time to be dead.” Traduction personnelle : Mords dans la vie ! Tu auras tout le temps voulu pour moisir quand tu ne seras plus de ce monde. 




H. C. Andersen et moi au Central Park de New York.

mardi 7 juillet 2015

État d'esprit de l'écrivain

Voici les 5 recommandations que j’observe à la lettre du célèbre auteur Stephen King ainsi que ses commentaires :

1. Écrire d'abord pour soi, ne penser au lecteur qu'après. "Lorsque vous écrivez une histoire, vous vous la racontez à vous-même. Lorsque vous la réécrivez, votre tâche principale consiste à enlever tout ce qui n'est pas dans l'histoire." 
2. Ne vous préoccupez pas du qu'en dira-t-on. "Si vous cherchez à écrire aussi honnêtement que vous le pouvez, vos jours comme membre de la bonne société sont comptés." 
3. Avoir confiance en soi. "Je suis convaincu que la peur est à l'origine de mes plus mauvaises pages." 
4. Rester fidèle à son propre style. "Personne ne peut imiter l'approche d'un écrivain à un genre précis, même si ce qu'il fait semble simple." 
5. Écrire rend heureux. "Le but de l'écriture n'est pas de faire de l'argent, de devenir célèbre. Il s'agit d'enrichir les vies de ceux qui liront votre œuvre, et d'enrichir aussi votre propre vie... J’ai écris pour la simple joie de la chose. Et si vous le faites pour la joie, vous pouvez le faire pour toujours."

Si vous voulez en savoir plus sur l’écrivain prolifique, je vous conseille son livre : 

jeudi 18 juin 2015

Whoaaa les moteurs !

Je prends le temps de méditer entre deux journées de course, histoire de mettre à pause le hamster qui s’active un peu trop dans ma tête.

Ça m’a pris plusieurs séances avant d’y arriver pour quelques minutes seulement. Je m’installe sur mon fauteuil préféré, les jambes croisées, le dos appuyé et mes mains reposent sur mes genoux. La technique consiste à visualiser quelque chose qui nous permet d’oublier nos pensées, les bruits qui nous entourent et les émotions qui pourraient ressurgir. Je ferme les yeux et je m’imagine sur le bord de la mer en train de regarder le déferlement des vagues.

Ensuite vient la respiration : on la laisse entrer profondément et la laisse sortir très, très lentement. Je rythme la mienne sur les vagues qui déferlent dans mon imagination. Lorsque mon esprit tend à vagabonder, je ramène doucement mon attention vers mon océan fictif.

Je suis une adepte inconditionnelle, car quelques minutes suffisent pour me procurer une détente appréciable. Ce qui est fantastique dans tout ça, c’est que l’on peut répéter l’expérience quand on veut, n’importe où, et en plus, c’est gratuit !

Le blogue fait relâche pour deux semaines. Je pars à la mer, la vraie de vraie cette fois !

vendredi 12 juin 2015

De genre et d'ambiance

Pourquoi vous attaquez-vous à des genres différents ?

Tout en respectant le choix de ceux et celles qui poursuivent dans le même genre, je ressens personnellement le besoin de casser ma routine d’écriture. Ça me permet d’aiguiser ma plume autrement, de varier les angles d’approche, d’exercer mes compétences. Que mon roman soit du genre fantastique, contemporain ou polar, je garde toutefois le même style. On reconnaît ma plume mordante et humoristique dans tous mes livres. 

Où écrivez-vous habituellement et dans quelle ambiance le faites-vous ?

J’écris dans une pièce de ma maison que j’ai transformée en bureau de travail. Lorsque je me réveille en pleine nuit, c’est le silence total afin de ne pas déranger ceux qui dorment. Le jour, je mets de la musique de fond, de la musique « full plate » comme la décrit mon mari. Eh oui, je ne suis pas capable d’écrire dans une ambiance animée comme dans un café par exemple, ou installée à l’extérieur sur ma terrasse. Je suis trop distraite par tout ce qui se passe autour de moi, alors j’écris de la schnoutte !

Que lisez-vous ?

Je suis une autodidacte, donc la lecture est pour moi un outil de travail essentiel. Mais quel que soit le livre, la bande dessinée, le journal ou la revue qui me tombent entre les mains, je ne peux m’empêcher d’étudier, d’analyser et de critiquer. Je le fais ouvertement au sein de mon cercle littéraire, mais rarement sur une tribune comme les réseaux sociaux ou sur ce blogue. L’appréciation du travail d’un écrivain est une opération très délicate. Il y a parfois matière à regimber, bien sûr, mais il existe aussi certains facteurs hors du contrôle de l’écrivain. (Billet à venir sur ce sujet.)

vendredi 5 juin 2015

Formule 1-2-3

Par quoi doit-on commencer pour se remettre en forme à notre âge ?

1- D’abord, s’assurer de l’état de notre santé auprès d’un professionnel de la santé. Si tout est O.K., l’entraînement à la course peut débuter, sinon on suit ses recommandations.

2- Réchauffer ses muscles avant de s’élancer. J’aime bien marcher d’un pas rapide avant de jogger. Trouver son rythme de croisière est essentiel. Si on court trop vite, on risque de se décourager ! Aux débutants (es), je conseille d’alterner marche et course. Le temps de notre jogging doit prévaloir sur la distance de notre parcours. Exemple : courir 15, 30, 40 minutes, au lieu de viser les 2, 5, 10 Kilomètres.

3- Écouter de la musique en courant stimule énormément. Attention : ne vous laissez pas emballer comme moi, la première fois. Je me croyais sur une piste de danse, haha ! Autre mise en garde, ne pas mettre le son au plafond si vous courez dans les rues de votre quartier – histoire de vous éviter un transport à l’hôpital. J’ai enregistré mes « tounes» préférées sur mon IPod selon la distance de mes parcours. J’alterne entre de la musique énergisante et de la musique de récupération. Sur ce blogue, dans le volet « Ma musique », vous pouvez consulter mes références en musique d’entraînement.

Bonne course si vous décidez de vous y mettre !
À la semaine prochaine pour un autre billet à propos de mon écriture. Hé ! Hé ! Ça bouge énormément de ce côté-là, aussi !  

vendredi 29 mai 2015

Routine d'écriture

À quelle fréquence écrivez-vous ?

Je maintiens une discipline tous les jours, car plus on écrit, plus on est à l’aise à rédiger une histoire. Je me lève très tôt, parfois au milieu de la nuit, à cause des idées qui se bousculent dans ma tête. Quelquefois, ce sont mes rêves qui me réveillent. Ma série RêveMarie est née d’un de mes cauchemars en fait ! J’écris donc le matin et je fais mes recherches l’après-midi. La durée dépend de l’inspiration créatrice. J’essaie de me limiter à huit heures d’écriture. Pendant les corrections et le travail de révision, cela va au-delà, en raison du peu de temps que l’on nous réserve habituellement pour ce faire.  

Avez-vous déjà eu le syndrome de la page blanche et celui de l’imposteur ?

Jamais eu le syndrome de la page blanche. C’est plutôt le contraire ! J’ai trop de projets et pas assez de temps pour les écrire. Quant au syndrome de l’imposteur, celui-là est toujours présent. Le doute fait partie intégrante du processus de création. Parfois, il permet à l’écrivain de l’entraîner dans une voie sublime et parfois il le freine dans son travail. Faut savoir faire la part des choses.

Faites-vous un plan avant d’amorcer l’écriture de votre roman ?

Le plan est essentiel, surtout si l’on écrit une série. Les miens sont assez détaillés (40-50 pages environ). Ils me rendent la tâche plus facile par la suite. Dresser un portrait de ses personnages est également une très bonne idée. Plusieurs éditeurs dont les miens en demandent un de toute façon. Comme ça, ils ne sont pas surpris en recevant le manuscrit quelques mois plus tard.

À la semaine prochaine pour le volet "souffle" !

samedi 23 mai 2015

Pourquoi je cours après mon souffle

Pourquoi courez-vous encore à votre âge ?

Je réponds immédiatement qu’il ne faut pas s’arrêter de faire ce que l’on aime à cause de notre âge. Et puis l’âge qu’on a réellement n’est pas celui qui existe dans notre tête. Dans la mienne, j’ai parfois cinq ans, douze ans, vingt, trente-cinq, etc. Cela dépend des jours, voyez-vous.

Parce que j’ai un métier qui me demande d’être assise plusieurs heures, je me dois d’aller déverrouiller tous les jours en marchant. Je m’explique : déverrouiller mes jambes en même temps que mes histoires. Lorsque je marche, les idées dans ma tête fusent de toute part, se mettent en place, ou bien se modifient, s’intercalent, se fortifient, se… Ouf ! Pas reposant du tout !

Quand je cours, c’est différent. Je ne pense à rien, je me concentre sur mes foulées. L’effet est apaisant en fin de compte. Car écrire est un exercice exigeant pour le corps autant que pour l’esprit. Il faut pouvoir s’en libérer d’une manière aussi saine que possible.

J’ai l’intention de courir aussi longtemps que je pourrai écrire. L’important c’est de le faire intelligemment et graduellement. Je m’entraîne à l’intérieur l’hiver et à l’extérieur quand le beau temps se pointe. Les records, ce n’est pas pour moi, ma cadence est lente et mesurée. Ai-je peur pour mes articulations ? Au contraire, cela permet de les renforcer disent les médecins et spécialistes de l’entraînement. C’est vrai ! Je ne me suis jamais sentie aussi en forme. Pour les sceptiques, vous verrez, l’essayer, c’est l’adopter !

Sur ceci, je vous souhaite un excellent week-end et à la semaine prochaine pour une autre question réponse.

mardi 12 mai 2015

Question - réponse

Les prochains billets auront pour but de répondre à vos questions.

Quand avez-vous commencé à écrire et pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Mes premières histoires remontent à l’adolescence, en secondaire un, dans la classe de madame Jocelyne. Je me souviens qu’elle ne m’aimait pas tellement (c’était réciproque). Elle trouvait que mes cheveux étaient toujours décoiffés, mes ongles étaient sales, il manquait un bouton à blouse, ma jupe était trop courte, tachée, fripée, le bord décousu (elle avait une fixation sur ma jupe !), que je n’étais pas attentive à ses leçons, soit j’étais dans la lune ou bien en train de bavarder avec mes camarades. Bref, j’étais loin d’être sa préférée, sauf en devoir de composition (production écrite pour les plus jeunes que moi).

Madame Jocelyne a été la toute première à me dire que j’avais une plume intéressante. « C’est toi qui as écrit ça ? Tu ne t’es pas fait aider ? » me demandait-elle en me remettant ma copie annotée d’un air soupçonneux. Un jour, elle nous a soumis à un test de composition. Hou la la ! La classe au complet a regimbé. Un fin finaud s’est écrié : « Ce n’est pas dans le plan de cours, mademoiselle ! » Sourire en coin, madame Jocelyne a ignoré sa remarque et a exigé une page seulement sur un sujet de notre choix. Nous avions une heure devant nous pour lui remettre notre copie.

Mes camarades se sont absorbés à la tâche immédiatement. Madame Jocelyne se promenait dans les allées en jetant un coup d’œil sur les copies en passant. Elle s’est arrêtée à côté de moi. « Je constate que vous n’avez rien écrit encore, mademoiselle Gauthier ? » m’a-t-elle murmuré à l’oreille. « En panne d’inspiration ? » a-t-elle ajouté, le sourcil arqué. « Ou bien est-ce que ce test-surprise serait propre à confirmer mes soupçons ? » a-t-elle conclu comme l’aurait fait Miss Marple dans toute sa splendeur. Elle s’est redressée et je l’ai regardé s’éloigner en se dandinant. Ce test visait-il à me tester personnellement ?

Bon, il fallait absolument que je lui prouve la vérité. J’hésitais à commencer parce que j’avais trop de sujets en tête. Je ne savais pas lequel choisir. J’ai regardé l’horloge au-dessus du tableau noir. Hiiiii ! Il me restait moins de quarante minutes pour remettre au professeur un quelconque produit de mon imagination. Du calme ! Du calme ! T’es capable ! me suis-je dit en inspirant profondément. Une idée m’est venue soudain. Comme je n’avais pas le temps d’élaborer sur un thème en particulier, et puis, une page seulement ce n’était pas assez selon moi, j’ai simplement écrit sur… l’écriture. Comment je me sentais en écrivant, comment je m’y prenais pour écrire sur ceci ou cela, quels étaient les auteurs qui m’inspiraient, quelles étaient mes habitudes d’écriture et bla-bla-bla…

J’ai remis ma copie sur le bureau de mon professeur dans le temps voulu. D’accord, ce n’était pas l’histoire que j’aurais voulu écrire pour l’épater, mais l’exercice m’a révélé néanmoins que l’écriture me rendait extrêmement heureuse.

Demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit ; me faut-il écrire ? Creusez en vous-mêmes à la recherche d’une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, alors bâtissez votre vie selon cette nécessité. Rainer Maria Rilke – Lettre à un jeune poète

vendredi 1 mai 2015


Voici ce que je fais entre deux séances d'écriture. Bon printemps à tous ! :-)





mardi 21 avril 2015

Parce que la vie continue

J’ai pris quelques jours de vacances après avoir terminé ma révision linguistique. Un petit répit afin de mettre à off (ou presque) les idées qui fourmillent sans cesse dans ma matière grise. J’attends de recevoir la prochaine et dernière étape du roman : la révision des épreuves. Après cela, ça sentira aussi bon pour moi que la coupe pour un joueur du Canadien de Montréal. C’est l’aboutissement des efforts, la récompense tant espérée, le fruit de la victoire ; une cinquième en ce qui me concerne.

Bon, eh bien, qu’est-ce que je fais pendant ce temps-là? Facile, je me prépare à écrire le suivant. Je me farcis des tas de livres, je fais de nombreuses recherches, je compile des notes et des idées, je regarde toutes les séries et les films que j’ai ratés pendant que j’étais absorbée dans mon travail. Il y a quelques jours, j’ai décidé que ce sera un polar avec un brin fantastique. Yéééééé ! J’ai tellement hâte de m’y plonger. Pour celles qui s’inquiètent, je ne délaisse pas la littérature féminine. Les synopsis pour les suites des Matantes et du prochain roman (désolée, je ne peux toujours pas vous dévoiler le titre) sont rédigés, les personnages élaborés et tout et tout…

Le beau temps étant revenu, j’ai recommencé à courir. Youpi ! La hanche mal en point tient le coup. Merci à ma chiro ! Je me suis inscrite à deux parcours de 5 km. On verra ensuite pour les autres. Mes vacances d’été à la mer en famille sont réservées. D’autres se profilent à l’automne ; un long séjour sur un continent où je ne suis jamais allée, qui me fait rêver depuis que je suis toute petite.  

Je me l’offre parce que la vie continue et qu’elle est tellement belle.
La vie ce n’est pas seulement respirer, c’est avoir le souffle coupé. (Alfred Hitchcock)

lundi 13 avril 2015

La vie

Nous nous côtoyons quotidiennement toi et moi.
Tu coules dans mes veines depuis si longtemps que je te connais si bien maintenant.

La peur et la défiance ne font pas partie de notre cheminement. Nous marchons avec assurance main dans la main depuis que j'ai l'âge de le faire toute seule. 
Je ne te prends pas pour acquis. Je te respecte trop pour ça. Alors, je mords avec appétit dans tout ce que tu m'offres, dans tout ce que tu me proposes, dans tout ce qui pourrait se défiler à mon regard. 

Si c'est ton opposé qui aura le dernier mot en finale, toi tu peux te vanter d'avoir possédé tous les autres depuis le tout premier jour :
Les mots tendres, justes, magiques, savants, évocateurs... 
Les mots terribles, insignifiants, injurieux, inutiles, maladroits...
Il y en a trop pour tous les énumérer ici. 
Disons que tu m'as laissé le choix selon mon humeur.

Ô fidèle complice de tous mes anniversaires, je te remercie pour tes bontés, tes douceurs, ainsi que pour toutes les vicissitudes qui m'ont permis de m'épanouir, de m'améliorer et de m'assagir. 

Je te réserve une place dans mon cœur depuis toujours et aussi longtemps que tu le voudras. 




samedi 11 avril 2015

La mort

Ça fait deux fois que nous nous affrontons toi et moi.  

La première fois, j'ai eu très peur en te voyant approcher doucement, sournoisement. 
Je t'ai crié : "Va-t-en ! Elle n'est pas prête à partir. Tu vois bien qu'elle s'accroche. Laisse-nous-la encore un peu, quelques années, quelques mois, sinon quelques jours... " Je t'ai suppliée, mais tu ne m'as pas écoutée. 
Tu as profité de mon absence pour me l'enlever. 

La deuxième fois, j'ai osé te défier en te reconnaissant. 
Je t'ai dit : "Allez, vas-y, emporte-la, c'est ce qu'elle demande. Elle est prête ! N'attends pas qu'elle soit à bout de souffle..." Je t'ai suppliée pendant des heures. Tu as fait la sourde oreille. 
Tu as profité de mon absence pour me l'enlever.

J'ai compris que c'est toi qui mènes le bal. On ne gagne jamais contre toi. Tu as le dernier mot tout le temps. 

Quand ça sera mon tour, ( je ne suis pas pressée, je te l'assure), j'aurai quelque chose à te dire avant que tu m'emportes. 
Prépare-toi à avoir la pire engueulade de ta chienne de vie !






mardi 31 mars 2015

Rectification

Pour des raisons personnelles, je ne serai pas présente au Salon du livre de Québec. Appelez-nous pas matante ! sera toutefois disponible au kiosque 163. Au plaisir de vous rencontrer l'année prochaine avec ma nouveauté !

samedi 14 mars 2015

Par souci de discrétion

"La vie peut être cruelle parfois." C'est ce que m'a dit récemment un proche pour m'annoncer une bien mauvaise nouvelle.
Si je suis si discrète ces temps-ci, c'est que mon énergie est déployée pour cette personne dont le corps et l'âme souffrent horriblement.
L'écriture est là heureusement pour sauvegarder mon équilibre mental. Je l'en remercie encore une fois.
Pour ceux et celles qui se demandent pourquoi je ne suis plus aussi présente sur les réseaux sociaux que d'habitude, je tiens à vous dire que je continue à vous lire, à sourire et même à rire de vos commentaires sur le fil d'actualité ou bien sur vos blogues ou par l'entremise de vos courriels.
Continuez ! Ça me fait un grand bien !


  

lundi 2 mars 2015

20... Compte à rebours enclenché !

Qui est-ce que j’attends comme ça avec tant d’impatience ? Hé ! Hé ! Je vous le dis en mille, je ne suis pas la seule. C’est celui qui va mettre fin à cette saison in-ter-mi-na-ble.

En tant que Québécoise, pourtant, je suis habituée aux saisons hivernales, alors pourquoi celle-ci a-t-elle été si différente des autres, à part le fait de battre des records de froid ?

Le climat de morosité générale, voilà la réponse. Stagnation économique. Contexte socio-politique tendu. Guerres intestines sur presque tous les continents et virus virulents. Terrorisme et méfiance collective. Bon, j’arrête, la nausée me reprend et je ne voudrais surtout pas contaminer votre premier jour de congé, si c’est votre cas aujourd’hui.  

Changement de sujet (yé!), si je suis de retour, vous avez deviné que j’ai remis le manuscrit à mon éditeur. Voilà une bonne nouvelle, n’est-ce pas ?! À part le fait d’avoir eu beaucoup de plaisir à l’écrire, il m’a permis de mieux supporter tout ce que j’ai décrit plus haut. Je lui en suis donc très reconnaissante. Je vous en parlerai en peu plus dans les billets suivants.

Comme je suis optimiste de nature, je souhaite que la prochaine saison soit allégée par l’arrivée du beau temps. On mérite tous un printemps précoce, radieux, coloré et surtout PACIFISTE.

Bonne relâche à tous !

lundi 2 février 2015

Un air de printemps en ce lundi hivernal

D'abord je tiens à dire que j'apprécie tous les commentaires à propos de mon travail d'écriture, qu’ils soient brefs ou approfondis. Mais celui-là m'a donné la plus grande tape dans le dos à vie ! Merci de tout cœur, Christiane Roy !

Appelez-nous pas matante !

Voilà une belle histoire d'amitié et de solidarité féminines !
Tu places un projecteur de façon à souligner le sens des responsabilités, du partage et d'entraide possédé, encore aujourd'hui (et heureusement), par bon nombre de femmes. Prises au jeu, tes protagonistes t'offrent un terrain riche. Avec un humour fin, tu livres une version 2015 d'un thème universel parfois controversé.
Tu m'as fait rire et beaucoup sourire !
Sitôt le pacte de lecture scellé, l'amusement de l'auteure est ressenti; on veut te suivre dès le chapitre d'ouverture. Le rythme,la clarté et la progression des idées participent également à cet effet. Tes personnages, bien imaginés et bien campés,piquent l'intérêt.
Les expressions franches semées parmi un vocabulaire tantôt soutenu et insérées à une langue de qualité propre à ton style donnent au texte un ton frais. La culture générale de l'auteure transparaît et ajoute au propos.
Certains détails nous placent quasiment devant des scènes de plateau de tournage; ta plume possède d'ailleurs quelques traits de l'écriture télévisuelle... On est dans la comédie !

Bravo ! Mais surtout, un gros merci !

mardi 27 janvier 2015

Hot ! Hot ! Hot !

Il a beau faire -20 dehors, il fait super chaud dans mon bureau.

Les filles, vous allez craquer pour un de mes personnages masculins ! Naburan, retenez ce nom.

Je ne peux vous en dire plus sur lui malheureusement. Il va falloir attendre que le roman sorte à l'automne.

Pfff ! C'est bien trop loin, vous dites, et en plus, la pas fine que je suis s'amuse à vous taquiner !

Désolée !

(Euh..., pas vraiment, hihi, sinon je ne me serais pas donné la peine d'arrêter mon travail pour vous donner ces nouvelles.)

La réécriture se déroule rondement. Je suis beaucoup moins stressée par la date de tombée. Mais, mon doux, que j'ai les fesses toutes engourdies à force de rester plantée toute la journée devant mon écran.

Faut croire que je suis une passionnée !

À bientôt pour d'autres détails croustillants à propos de mes personnages...

mardi 13 janvier 2015

Tic ! Tic ! Tic !

Je vous néglige, n'est-ce pas ? Mais c'est pour une très bonne raison, croyez-moi sur paroles ! 

Même si ma réécriture va bon train, au rythme de quelques cinq cents à mille mots et plus par jour, les aiguilles poursuivent tout de même leur course affolée. 

Je sais dans mon for intérieur que je vais y arriver, malgré le fait que je cauchemarde sur la date de tombée... (pas fait exprès pour la rime)

Alors, je vous prie de me pardonner cette absence. Je le répète, vous ne serez pas déçus.

À bientôt !