Pardonnez-moi le titre en anglais mais il sert de référence au mouvement Slow Food. Vous connaissez ? Il s’agit d’un rapport harmonieux avec la
nature, la recherche d’une qualité alimentaire, l’adoption de mesures rigoureuses
face à une consommation quotidienne. J’ai décidé d’établir un parallèle à cette
mission particulière en m’attaquant à ce nouveau roman que je suis en train d’écrire.
Je
me donne droit au plaisir d’écrire, au respect de mon rythme, à mon rapport à l’écriture, à
la recherche d’une qualité optimale, à la création d’un modèle réfléchi et
durable. Étant donné que je ne suis pas liée par contrat avec une maison d’édition,
le temps prend ici toute son importance. J’écris tous les jours, bien sûr, mais
je ne m’impose pas une cadence soutenue. Ceci me permet de savourer chaque mot de
mon histoire tout comme le fait un adepte du Slow Food en préparant son plat.
Plusieurs
auteurs (es) font déjà ce choix, tandis que d’autres font l’inverse, publiant
deux ou trois romans par année. Je ne dénigre pas cette décision personnelle, sauf
que la qualité est rarement au rendez-vous, d’après le compte rendu de mes lectures. Une poignée d’entre eux s’en tire toutefois très bien comme l'a prouvé l'écrivaine contemporaine, Joyce Carol Oates, qui est l’auteure
de plus de 50 romans, sans compter les 11 autres qu’elle a écrits sous un autre
pseudonyme. Agatha Christie en a fait tout autant avec ses 91 livres, sans oublier de mentionner Alexandre Dumas avec ses 250 publications ! Moins il y en a, mieux c’est ? Humm, pas
toujours de toute évidence.
En
ce qui me concerne, je passe mes journées à concocter mes intrigues, à cuisiner
mes personnages, à assaisonner mes mots. Et je me régale…